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Une nouvelle pique de Bamako contre Paris

12 octobre 2021

Le Premier ministre de transition Choguel Kokala Maïga a accusé la France d’avoir formé et entraîné une organisation terroriste malienne à Kidal.

Algerien Mali Friedensabkommen Unterzeichnung in Algier
Image : REUTERS/Souleymane Ag Anara

Choguel Kokala Maïga a également déclaré que la France avait interdit à l'armée malienne de rentrer à Kidal, dans le nord du pays. Pour le Premier ministre malien de transition, "c’est connu. En 2013, l’armée française a appuyé les séparatistes du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad). C’est assez curieux de revenir sur cette affaire très ancienne."  

L’ancien ambassadeur de France au Mali, Nicolas Normand, marque ainsi son étonnement, après les récents propos du Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga.

A (re)lire également : Mali : pas de sécurité sans retour de l'autorité de l'Etat

Aly Tounkara, directeur du centre d'études sécuritaires et stratégiques au Sahel, confirme-lui aussi que l’armée française a collaboré avec les rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad.

"Durant cette intervalle, effectivement, la France a collaboré avec des hommes qui se trouveraient sous l’influence de Iyad ag Ghali dans d’autres groupes violents. Mais rappelons quand même qu’au moment des faits, une telle distinction n’était pas évidente à établir, entre indépendantistes et terroristes", affirme l’enseignant-chercheur.

Interdit d’entrer à Kidal

Toujours selon Choguel Maïga, “la France a interdit à l'armée malienne de rentrer à Kidal”.

Mais pour Nicolas Normand, "il y a un camp de l’armée malienne à côté de Kidal. Mais, c’est un fait néanmoins que les groupes armés signataires de l’accord d’Alger sont l’autorité dominante aujourd’hui à Kidal.".

"Il y a un camp de l’armée malienne à côté de Kidal" (Nicolas Normand)

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L’ancien diplomate ajoute que "cela n’a rien à voir avec l’armée française. Cela n’a rien à voir avec la France. S’il y a un problème de non-désarmement des groupes signataires de l’Accord d’Alger, ce que je crois, il faut chercher une responsabilité, soit du côté de l’Algérie qui préside l’application de l’Accord d’Alger, soit du côté des discussions entre les groupes armés signataires et Bamako, qui n’ont pas progressé, malgré la médiation de l’Algérie."

A (re)lire également : Mali : la CMA et la Plateforme s'insurgent contre le colonel major Ismaël Wagué

Sur les ondes de la DW, le président de la Plateforme, un des groupes armés signataires de l’Accord d’Alger, avait exigé la démission du ministre malien de la réconciliation. 

Fahad Ag Al Mahmoud a déclaré que le colonel-major Ismaël Wagué n’avait pas intérêt à mettre en œuvre l’accord d‘Alger de 2015. Contacté par la DW, aucun membre du gouvernement malien n’a accepté de réagir à ces déclarations.

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