"Les choses se sont aggravées au Mali" (Nicolas Normand)
12 novembre 2025
Les cours ont repris progressivement, au Mali, après deux semaines de suspension. Cette suspension est survenue en raison des difficultés d'approvisoinnement en carburant dues au blocus imposé par les djihadjistes du JNIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans), affilié à Al-Qaïda.
Dans la région de Kidal, les enseignants n’ont toujours pas regagné leurs postes, alors que la reprise des cours est prévue d’ici au 15 novembre.
Face à cette situation, l’académie d’enseignement de Kidal les a officiellement sommés de revenir à leurs bases à la mi-novembre, afin de préparer efficacement le retour en classe et garantir le bon déroulement de l’année scolaire.
Le vendredi 7 novembre, les djihadistes ont exécuté en public une jeune tiktokeuse malienne: Mariam Cissé a été abattue en plein centre-ville de Tonka, une commune située à une centaine de kilomètres de Tombouctou, dans le nord du Mali.
Le Premier ministre malien a rendu hommage à Mariam Cissé, "lâchement abattue par des groupes terroristes pour la simple raison qu’elle a manifesté son soutien à son pays et à son armée". Ces déclarations ont été faites lors de l’ouverture du Salon international de la défense et de la sécurité (Bamex 2025).
D'après Abdoulaye Maiga, le Mali fera tout pour éradiquer le terrorisme, dont les commanditaires, selon lui,
Mariam Cissé, qui comptait près de 100 000 abonnés sur TikTok et publiait régulièrement des vidéos en faveur de l’armée malienne, a été enlevée le 6 novembre, puis exécutée le lendemain à Tonka, dans la région de Tombouctou.
Au micro d'Éric Topona, voici l'analyse de la situation politique et sécuritaire au Mali de Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali, au Congo-Brazzaville et au Sénégal. Il est notamment l'auteur du Grand livre de l’Afrique : chaos ou émergence au sud du Sahara ? (éditions Eyrolles).
Pour écouter l'intégralité du debat, cliquez sur l'audio (ci-dessus).