Pour sa deuxième comparution en une semaine, Adama Diarra Ben qu'on surnomme Ben le cerveau est apparu serein devant les juges.

C'est vers 11H, soit une heure après l'ouverture du procès, que le leader du mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts a pris connaissance de sa peine d'emprisonnement : un an au lieu des deux réclamés par le parquet.

Il paie donc ses propos de fin août, lorsqu'il avait appelé la junte à respecter l'échéance de mars 2024 à laquelle elle s'est engagée pour rendre le pouvoir à des civils élus.

Vers un appel

Une condamnation pas normal pour Ali Togo, un des coordinateurs de Yèrèwolo debout sur les remparts à Bamako qui espère d'autres procédures en justice.

Selon lui : "C'est au peuple malien dans son ensemble de nous rejoindre pour présenter cette plaidoirie, parce que nous estimons que quelque-soit la nature de son intervention, nous ne pouvons que demander aux autorités de transition l'indulgence et la clémence pour notre camarade Ben. Nous savons que dans les jours à venir, nos avocats vont interjeter appel afin que nous puissions avoir gain de cause."

L'avocat de Ben le cerveau n'a pas souhaité commenter ce verdict. Mais Me Demba Traoré indique que le pool d'avocats qui défend le leader de Yèrèwolo debout sur les remparts fera appel.

C'est indispensable pour Moctar Sy du mouvement "génération engagée".

"Les autorités de transition ont estimé que les propos que M. Diarra a tenus sur un plateau ont porté atteinte au crédit de l'Etat. Donc, je crois que cela a surpris beaucoup de gens que cette procédure soit arrivée jusque là et que M. Diarra soit condamné pour avoir simplement et librement donné ses opinions sur la gestion de la transition et sur ce qu'il pense du fonctionnement de certaines organisations au sein  de la transition. Je pense que le temps est à l'apaisement, le temps est à l'unité, l'union sacrée pour le Mali. Je profite pour exprimer tout mon soutien et toute ma solidarité au camarade Ben le cerveau" explique-t-il.

Un camarade pas seul en prison.Siriki Kouyaté, porte-parole du mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts, est lui aussi en cellule depuis vendredi dernier. Il sera présenté à un juge le 30 novembre prochain pour "troubles à l'ordre public".