1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Mali : la Cédéao veut un président civil maintenant

Georges Ibrahim Tounkara
7 septembre 2020

Le président de la transition et le Premier ministre devront être désignés au plus tard le 15 septembre 2020, selon le président de la Commission de la Cédéao.

Mali Bamako Verhandlungen zwischen ECOWAS und Militärführern | Assimi Goita
Image : Reuters/M. Kalapo

La Communauté économique des Etats ouest-africains (Cédéao) a une nouvelle fois pressé la junte qui a pris le pouvoir au Mali, en demandant un retour "rapide" des civils.

"Il est du devoir de notre communauté d'assister les Maliens en vue d'un rétablissement rapide de toutes les institutions démocratiques. La junte militaire doit nous aider à aider le Mali",  a affirmé ce lundi, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, lors de l'ouverture d'un sommet de la Cédéao à Niamey.

Le président nigérien a rappelé que la Cédéao avait pris des sanctions et demandé à la junte militaire de regagner les casernes et la mise en place d'une transition, d'une durée de 12 mois maximum, dirigée par des civils. 

"Le président de la transition et le Premier ministre de la transition devront être désignés au plus tard le 15 septembre 2020", a affirmé le président de la Commission de la Cédéao Jean-Claude Brou, qui avait auparavant précisé que la transition devait être "dirigée par un président et un Premier ministre civils pour une période de 12 mois".

Le 28 août, lors d'un sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Mali, le président Issoufou avait indiqué que les sanctions seraient "levées progressivement en fonction de la mise en oeuvre" des mesures permettant un retour des civils. Ces sanctions (fermeture des frontières, embargo sur les échanges financiers et commerciaux) sont toujours en vigueur. 

Par ailleurs, abordant d'autres sujets,  le président Issoufou a exhorté ses collègues "à élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune" et souligné "les difficultés de mobilisation des financements" pour lutter contre le jihadisme. 

Huit chefs d'Etat dont les présidents sénégalais Macky Sall et ivoirien Alassane Ouattara mais aussi le président de Guinée Bissau Umaro Sissoco Embalo étaient présents à l'ouverture du sommet. 

Comme prévu, le sommet "a élu" le Ghanéen Nana Akufo-Addo pour succéder à Mahamadou Issoufou à la présidence de la Cédéao "pour un mandat d'un an".
 

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle
Passer la section Sur le même thème