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Economie

Mali : le ramadan fait augmenter les prix à la consommation

Mahamadou Kane
31 mai 2019

Alors que le ramadan touche à sa fin, les consommateurs au Mali ont une nouvelle fois été confrontés à des fortes hausses des prix des denrées alimentaires pendant le mois sacré.

Mali Douentza Markt Frauen Lebensmittel
Image : AFP/GettyImages

Ecoutez notre reportage à Bamako...

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Durant le mois du jeûne musulman, la viande bovine est un des produits les plus prisés pour accompagner les plats. Sur les marchés de Bamako, certains bouchers cèdent le kilogramme sans os à 2.000 francs CFA, voire même 2.200 francs CFA comme c’est le cas chez Lassine .

"On nous vend la viande bovine sans os à 2.100 francs CFA, certains à 2.000 francs, et nous nous revendons à 2.200 francs pour pourvoir avoir un peu de gain. C’est le même prix qu’avant le ramadan, il n’a pas évolué."

Pour Djelika, revendeuse, ce sont les carottes qui sont chères en ce moment. Elle estime ainsi qu’avant le ramadan, "les consommateurs les avaient à 200 francs pour quatre pièces et que maintenant c’est moins que ça. La même chose pour le poivron qui se vend actuellement à 200 francs pour cinq pièces.’’

Manque de moyens financiers

Une cherté des prix sur les marchés que relativise Zahara, femme au foyer, qui place cette situation sur le compte de la conjoncture qui prévaut actuellement dans le pays :

"Rien n’est cher, c'est que nous n'avons pas d’argent. C’est ça le problème. C’est le pays qui est dur maintenant. Sinon je ne crois pas que les prix sont si chers que ça sur le marché. On se débrouille pour subvenir aux besoins de nos familles."

La plupart des ménages maliens passent donc le ramadan, année après année, dans un contexte difficile.

Une demande trop forte

Selon Boukadary Doumbia, le Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, c'est la demande qui crée mécaniquement cette hausse des prix.

"Nous importons l’essentiel de nos produits alimentaires, parfois à hauteur de 70%. Les besoins nationaux sont supérieurs à la production locale. Et pendant le mois de ramadan, il y a une augmentation sensible de la demande des consommateurs par rapport au reste de l’année."

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