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Mali : les sanctions de l’UA et de la Cédéao divisent

Mahamadou Kane
2 juin 2021

La question fait débat au sein d'une population qui se réjouit qu’il n’y ait pas eu un nouvel embargo économique après le coup de force du 25 mai dernier.

Des populations soutiennent le colonel Assimi Goïta, nouveau président de transition
Des populations soutiennent le colonel Assimi Goïta, nouveau président de transition Image : Getty Images/AFP/A. Risemberg

Les sanctions politiques de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et de l'Union africaine mettent les militaires putschistes sous pression.

Après la Cédéao dimanche dernier (30.05), c'était en effet au tour de l'Union africaine hier mardi (01.05) de suspendre le Mali de toutes ses instances jusqu'à ce que l'ordre constitutionnel normal soit rétabli dans le pays.

L'UA demande également aux militaires maliens au pouvoir de regagner d'urgence, "sans conditions" leurs casernes et de s'abstenir de toute nouvelle ingérence dans le processus politique au Mali.

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« Des mesures d’amélioration de la gouvernance »

Amadou Maiga, premier secrétaire parlementaire au Conseil national de transition, refuse de parler d'isolement du Mali et accuse les deux institutions :

Ecouter le sujet de Mahamadou Kane, le correspondant à Bamako

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"Le Mali n'est pas isolé. Les sanctions qui sont là sont des sanctions diplomatiques. En la matière, c'est ce qu'il faut lorsqu'il y a rupture de gouvernance. Ce que je déplore, c'est que ces sanctions auraient pu être évitées par la Cédéao et l'Union africaine." Car selon Amadou Maiga, "il faut anticiper les crises. Ils ont tous été témoins du calvaire que les Maliens ont vécu. Les Maliens sont restés longtemps dans la rue. Il a fallu que notre armée patriotique intervienne pour qu'ils se mettent à nous imposer des sanctions. Or, ils auraient dû aussi imposer des mesures d'amélioration de la gouvernance."

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Des sanctions comme une opportunité ?

Maimouna Dioncounda Dembelé, une citoyenne engagée au sein de la société civile malienne, regrette pour sa part la décision de la Cédéao et de l'UA. Mais elle estime toutefois que cela pourrait être une opportunité pour la junte au pouvoir :

"Ne plus pouvoir prendre part à certaines prises de décisions c'est assez difficile pour un Etat. Mais c'est aussi une période qui peut permettre au Mali de se relever. Il s'agira de pouvoir travailler sur toutes les tensions sociopolitiques pour revenir à l'ordre constitutionnel normal, pour redevenir rapidement un pays avec une légitimité démocratique."

Après la Cédéao et l'Union africaine, les regards sont désormais tournés vers l'Union européenne et les Nations unies avec cette interrogation : vont-elles également sanctionner le Mali ?

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