Au Mali, Hans-Joachim Lohre retrouve la liberté. Après une année de captivité aux mains de ses ravisseurs, le prêtre allemand a été libéré dans la nuit de samedi à dimanche. Enlevé en novembre 2022, celui qu'on surnomme "Ha-Jo" travaillait au sein de l'Institut de formation islamo-chrétienne de Bamako et était un membre des missionnaires d'Afrique, connus sous le nom de Pères blancs. L'annonce de sa libération a été accueillie avec joie à Bamako.

La disparition du père "Ha-Jo" avait suscité une vive émotion au sein du Centre de formation islamo-chrétienne de Bamako. Presqu'un an jour pour jour après son enlèvement,  le frère Patient Nshombo se réjouit de la nouvelle de sa relaxe. Mais celui-ci veut se montrer  "mesuré" :

"Nous avons rendu grâce à Dieu pour la bonne nouvelle de la libération de notre confrère qui est resté durant une année dans le maquis, dans le désert, dans les lieux inconnus, déclare le frère Patient Nshombo. Pour le moment, nous nous réjouissons de la nouvelle que nous avons reçue comme tout le monde. Pour l'heure, il est trop tôt pour donner des détails sur cette libération, en attendant les messages officiels qui nous donnent l'autorisation de publier ou d'écrire sur les réseaux sociaux, ou de donner des interviews."

Soulagement et joie

Du côté du Haut conseil islamique du Mali, la faîtière des organisations musulmanes du Mali, maître Ibrahima Ndiaye salue un événement heureux à travers la libération du prêtre allemand qui vit au Mali depuis le début des années 1990.

"Je crois que la libération d'un otage est toujours un évènement heureux, dit-il. D'autant plus que la personne était privée de sa liberté depuis très longtemps. Au niveau du Haut conseil islamique du Mali, nous ignorons les conditions de sa capture et de sa libération, mais toujours est-il qu'on place cela dans le cadre des évènements heureux."

C'est avec soulagement que l'abbé Jean-Marie Djibo de l'archidiocèse de Bamako accueille également l'annonce de la libération du père "Ha-jo". Selon lui, "toute l'Eglise attendait cette bonne nouvelle, avec joie, avec patience. Nous pensons bien que les communiqués officiels ne sauraient tarder pour dire combien l'Eglise et le peuple malien restent comblés de joie pour cette nouvelle. Nous prions les autres otages qu'ils soient libérés sains et saufs."

De sources gouvernementales, un couple d'Italiens ainsi que leur fils et un Sud-Africain sont toujours détenus dans le Sahel.

Pour l'heure, nous ignorons s' il y a eu paiement de rançon ou pas dans le cadre de la libération du prêtre allemand Hans-Joachim Lohre.