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Mali : une coalition pour quelle durée de vie ?

30 avril 2018

Au Mali, une soixantaine de partis politiques et associations de l'opposition ont constitué une coalition pour disent-ils, réaliser « l'alternance et le changement ». Mais des doutes subsistent quant à sa viabilité.

Porträt - Soumaila Cisse
Image : Getty Images/I. Sanogo

Soumaïla Cissé : "nous voulons une alliance qui aille au-delà des élections à venir"

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Face aux nouveaux défis du Mali que sont l'insécurité, la pauvreté et le manque d'emploi des jeunes , ces partis de l'opposition et mouvements de la société civile ont fait le constat d'une nécessaire alternance. Parmi les  signataires, Soumaïla Cissé, chef du principal parti d'opposition. "Nous sommes d'accord que le changement est nécessaire, que l'alternance est absolument indispensable. Au-delà d'avancer ensemble, c'est vraiment une coalition pour l'avenir parce que nous sommes convaincus que, après les élections, il y a une autre vie", assure le chef de file de l'opposition malienne.

Soumaïla Cissé ne se fait aucun doute. Après l'euphorie de sa création, la coalition devra montrer ce dont elle est capable et surtout si elle peut résister au temps. Pour lui alors, la vie après les élections "nécessite que nous nous donnions tous la main et qu'ensemble, nous diagnostiquions profondément les maux qui minent notre pays aujourd'hui. Et que nous nous donnions la main pour qu'ensemble il y ait vraiment une force de changement qui se mette en place parce que ce travail ne s'arrêtera pas après les élections. Il faut pouvoir continuer.

Chacun de nous s'est engagé à faire respecter un programme minimum que nous allons mettre en place. Pour que les engagements soient sincères parce que nous voulons une alliance qui aille au-delà des élections à venir. Ce n'est pas du tout une alliance de circonstance. C'est une prise de conscience très nette de tous les acteurs qui ont signé."

 

Image : Habibou Kouyate/AFP/Getty Images

Le défi du candidat unique

La mise en place de cette coalition est le résultat de plusieurs mois de négociations et de rencontres. Son objectif est dans un premier temps d'établir un large consensus autour d'un candidat et d'avoir une alliance au second tour pour barrer la route d'un second mandat au président IBK.

Pour Etienne Fakaba Sissoko, enseignant, et directeur du Centre de recherche d'analyses politique, économique et sociale du Mali (CRAPES), il faut désormais compter avec cette coalition. Malgré tout, celui-ci doute que la coalition puisse se mettre d'accord sur un candidat unique. "Ce qui est sûr c'est qu'il faut prendre cette coalition au sérieux parce que tous les poids lourds de l'opposition et de la société civile y sont réunis.

Même si ce sont des alliances de circonstance, il faut compter sur eux. Mais il faut être réaliste, aujourd'hui il est très difficile que l'opposition, dans sa configuration actuelle, se mette d'accord sur un candidat unique de l'opposition."

L'opposition et la société civile malienne se sont dit d'accord pour mener une campagne commune. La coalition créée aura à prouver sa capacité à survivre à la lutte des chefs ou, en cas de victoire, à la répartition des postes entre ses différentes composantes.

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