Mali : vers des élections qui divisent l'opinion
24 avril 2013Les autorités maliennes sont catégoriques sur le sujet, les élections auront bien lieux en juillet prochain. Bamako envisage en effet d'organiser la présidentielle avant les législatives au plus tard le 31 juillet prochain. Quelques six millions d'électeurs seront inscrits sur les listes électorales.
Le problème du nord
Si les autorités semblent afficher une certaine assurance en ce qui concerne l'organisation de ce scrutin à la date prévue, il faut dire que face à la situation toujours instable dans laquelle se trouve le pays, le sujet divise au sein de la société malienne. Pour Camara Bakary, politologue et enseignant a l'université de Bamako, le problème du nord et surtout le cas de Kidal doit être réglé avant la tenue des élections :
« Avec les problèmes du nord, les élections sans Kidal cela pourrait poser des problèmes de légitimité, d'intégrité territoriale et juridique. Mais si c'est résolu d'ici les élections, je pense que le scrutin pourrait avoir lieu. »
Il faut dire que la situation de la ville de Kidal, considérée comme fief des touaregs reste particulière. Les combattants du Mouvement National de Libération de l'Azawad souhaitent toujours l'autonomie et refusent la présence des forces maliennes.
Rôle des politiques
Mais au delà de ce qui prévaut dans le nord du Mali, l'entente entre les politiques maliens pour éviter toute crise post électorale si les élections venaient effectivement à être organisée est également primordiale selon Camara Bakary : « A ce niveau ce sont les politiques qui doivent se mettre d'accord, parler de la même voix et accepter les résultats. »
Pour l'organisation de ces élections le Mali aura besoin de 50 milliards de francs CFA. A en croire les autorités, le pays disposerait déjà d'assez de fonds.