1er mai agité, à Istanbul. Des militants anarchistes et d’extrême gauche défilent dans les rues de la capitale turque. La police anti-émeutes a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre les manifestants. Près de 600 personnes ont été interpellées, la plupart ont été relâchées peu de temps après leur arrestation.

Par ailleurs, la Cour constitutionnelle turque vient d’entamer ses délibérations. Elle doit se prononcer d’ici demain sur la validité du premier tour de l’élection présidentielle de vendredi, contesté par l’opposition qui a boycotté le scrutin. Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a appelé la Turquie à mener à son terme le processus électoral engagé, tout en estimant que le pays était encore loin de l’adhésion à l’Union européenne :

« Plus que jamais, le droit des femmes, le droit du culte, le droit d’expression, le droit de penser, le droit d’enseignement sont des droits évidemment majeurs qui sont, en réalité des valeurs européennes. Ce qui est important, c’est que la Turquie respecte les droits dont je viens de parler. Chapitre après chapitre, on voit bien que la Turquie n’est pas encore prête. »