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Marc Zuckerberg n'a pas fini de s'excuser

10 avril 2018

Les journaux allemands commentent l'attaque présumée chimique en Syrie. Mais ils reviennent aussi sur le scandale de la divulgation de données personnelles d’utilisateurs de Facebook. 

USA | Mark Zuckerberg
Image : Getty Images/J. Sullivan

Alors que le mea culpa du patron de Facebook Marc Zuckerberg continue cette fois devant le congrès américain, die Tageszeitung revient sur le fond de l’affaire : l’accès à des données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook par la société d'analyse britannique Cambridge Analytica. 
Tout en précisant que les conseillers de Cambridge Analytica ont soutenu, entre autres, la campagne électorale de Donald Trump et ont été impliqués dans la campagne pro-Brexit avant le référendum de l'Union européenne au Royaume-Uni, la TAZ rappelle que l’affaire concerne dans le monde environ 87 millions d'utilisateurs dont quelque 310.000 en Allemagne.
"C'était mon erreur. Je suis désolé. J'ai fondé Facebook, je dirige la société et je suis responsable de ce qui s'est passé " : Marc Zuckerberg n’a décidément pas fini de s’excuser depuis l’éclatement du scandale. 
Un scandale qui a poussé la Frankfurter Rundschau à poser cette question: le monde serait-il meilleur sans Facebook? Il y a ceux qui répondent oui ! en évoquant le manque de transparence en ce qui concerne la collecte et l'évaluation des données. 
Et ceux qui disent non! Estimant que nous apprenons à la dure en tant qu'utilisateurs et que nous avons besoin d'apprendre comment le monde des médias fonctionne aujourd'hui. De toute façon, peut-on lire dans le journal, il existe des alternatives comme Threema ou Telegram pour discuter ou DuckDuckGo ou encore Cliqz pour la recherche.

Le mea culpa du patron de Facebook Marc Zuckerberg continue cette fois devant les élus américains.Image : Getty Images/J. Sullivan

L'attaque "chimique" en Syrie divise

 Outré, choqué, indigné… alors que les réactions s’enchainent suite à ce qui est présenté comme une attaque chimique dans la Ghouta orientale en Syrie, la Süddeutsche zeitung relève que côté allemand, la chancelière Angela Merkel, pour qui cette attaque est une évidence, condamne également la nouvelle utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie.
L’Allemagne, écrit le journal, “exige davantage de pression de la Russie sur la Syrie - et plus de pression sur la Russie de la part de la communauté internationale.”Au sujet de la Russie die Berliner Zeitung se penche sur le fait que l’allié de Damas classe l'attaque présumée aux gaz toxiques en Syrie comme un incident organisé par les rebelles. Moscou va même plus loin en qualifiant les informations sur le sujet de "fake news."
Le quotidien de Berlin évoque également les "préoccupations au sujet de la sécurité internationale" émanant du Représentant spécial de l'ONU pour la Syrie. Selon Staffan de Mistura, plus que jamais auparavant dans le conflit syrien les intérêts des puissances régionales et mondiales menacent d'avoir des “conséquences absolument dévastatrices."

L'attaque de samedi aurait fait au moins 40 morts à Douma, dernière poche des rebelles aux abords de la capitale syrienne.Image : picture-alliance /AP/dpa