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Martin Schulz joue le tout pour le tout

Konstanze von Kotze
7 décembre 2017

La première journée du congrès du SPD a été dominée par un long plaidoyer pro-européen de son président. Martin Schulz fait le parti risqué de laisser la porte ouverte à une nouvelle alliance avec Angela Merkel.

SPD Parteitag in Berlin – Martin Schulz
Image : Reuters/F. Bensch

L'édition en ligne de la Bild Zeitung commentait dès cet après-midi le long discours de Martin Schulz, qualifié de numéro de jonglage avec des œufs crus. Le social-démocrate s'est excusé pour sa cuisante défaite de septembre. Il a appelé le SPD à redevenir le parti du "courage" sans plus de précisions.

Martin Schulz a employé des mots comme "toutes les options sont sur la table" ou une nouvelle grande coalition n'est pas une "évidence". Autrement dit, il a voulu laissé penser aux délégués qu'ils avaient encore le choix.

<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="de" dir="ltr">Wir wollen die Vereinigten Staaten von Europa.<br>Nous voulons les États-Unis d&#39;Europe.<br>We want the United States of Europe.</p>&mdash; Martin Schulz (@MartinSchulz) <a href="https://twitter.com/MartinSchulz/status/938731987782832129?ref_src=twsrc%5Etfw">7 décembre 2017</a></blockquote>
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Soutien aux idées européennes d'Emmanuel Macron 

Outre le combat pour sa réélection, Martin Schulz a également beaucoup parlé d'Europe et de réforme de l'Union européenne. Il a notamment apporté son soutien aux projets d'Emmanuel Macron.

Ce n'est pas anodin puisque pas plus tard que mercredi, la Commission européenne a présenté une série de réformes de la zone euro.

La Süddeutsche Zeitung rappelle toutefois que quelque soit les ardeurs des uns et des autres, tant que l'Allemagne n'aura pas de nouveau gouvernement, il ne se passera rien au niveau de Bruxelles.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude JunckerImage : picture alliance/dpa/AP/V. Mayo

Jean-Claude Juncker, plus prudent

Le journal munichois se montre par ailleurs satisfait des propositions de la Commission. Alors que le président français a proposé un budget spécifique de la zone euro, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, souhaite, pour sa part augmenter le budget européen dans son ensemble - donc y compris pour les membres européens qui n'ont pas la monnaie unique.

C'est la bonne voie, estime la SZ, car avec les projets de défense, de gestion des flux migratoires et de lutte contre le terrorisme, les dépenses sont parties pour s'accroître pour tout le monde.

die tageszeitung trouve au contraire que les propositions de Bruxelles ne vont pas assez loin et sont trop proches de l'austérité prônée depuis longtemps par les conservateurs allemands. Jean-Claude Juncker, le "petit toutou" d'Angela Merkel comme le surnomme le quotidien, a certes lancé l'idée d'un poste de super ministre européen des Finances mais sans lui attribuer de budget propre, autrement dit sans pouvoir. die taz considère que les propositions d'Emmanuel Macron constituent une vraie chance de créer les conditions pour que toutes les économies européennes prospèrent.

 

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