Près de Dakar, sept tombes viennent d’être ouvertes, révélant des indices troublants sur le massacre de tirailleurs sénégalais par l’armée française en 1944. Ces soldats, qui réclamaient leur solde après la Seconde Guerre mondiale, ont été tués dans des circonstances longtemps niées par les autorités.
Les fouilles menées par des archéologues sénégalais ont mis au jour des objets militaires, des ossements mutilés et des corps enchaînés. Le colonel Saliou Ngom, directeur des archives de l’armée sénégalaise, confirme que les découvertes contredisent les versions officielles qui affirmaient l’absence de corps dans les tombes.
Même la nature témoigne : la présence de baobabs, arbres friands de calcaire, suggère des fosses communes sous les bâtiments actuels. Mamadou Koné, conseiller technique, souligne cette corrélation entre végétation et sépultures.
Les recherches se poursuivent avec des analyses ADN pour identifier les victimes et comprendre l’agencement des corps. En novembre 2024, le président Emmanuel Macron a reconnu le massacre, mais le sous-sol de Thiaroye semble encore cacher bien des secrets.
