Pour ses premiers pas sur la scène internationale en tant que chancelière d’Allemagne, Angela Merkel a affirmé ce mercredi à Paris qu'elle voulait continuer à observer le « rythme » des rencontres franco-allemandes instauré à l'époque de son prédécesseur Gerhard Schröder et elle a invité le président Jacques Chirac début décembre à Berlin. Elle a réaffirmé l’importance de l’amitié franco-allemande pour les deux pays et pour l’Europe, mais sans aller jusqu’à parler, comme le chef de l’État francais, d’« axe franco-allemand ». La chancelière a également annoncé un conseil des ministres franco-allemand pour le printemps.
Autre sujet abordé au palais de l’Élysée lors de ce premier contact, la préparation du sommet européen de la mi-décembre à Bruxelles qui sera consacré à l’épineux sujet du budget de l’Europe. Angela Merkel :
« Nous avons une présidence britannique, nous attendrons donc ses propositions pour en discuter tous ensemble. Mais nous avons aussi différentes propositions issues du dernier conseil et je pense qu’il serait prématuré de se prononcer dès maintenant sur des propositions que la présidence britannique n’a pas encore présentées. »
Ce soir, Madame Merkel est à Bruxelles, précisément, pour une rencontre avec le Secrétaire général de l’OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, une visite au Parlement Européen et un entretien avec le Président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso. Monsieur Barroso qui n’a pas caché ce qu’il attend du nouveau gouvernement allemand :
« C’est une grande coalition et une grande coalition devrait avoir de grands objectifs – pour l’Allemagne et pour l’Europe ! »
Un gouvernement qui s'est vraiment mis en place aujourd’hui : les passations de pouvoirs ont eu lieu dans neuf ministères sur 15.