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Migration, un sujet toujours sensible en Europe

5 juillet 2018

Dans les journaux: la question de la gestion de la migration au sein de l’UE et le rejet par le Parlement européen de la réforme du droit d'auteur.

Migranten auf der Balkanroute
Image : picture-alliance/Zumapress/P. Hackett

Au sujet du débat sur la migration en Allemagne, die Tageszeitung estime dans ses colonnes qu’en acceptant l’idée de la création de centres de transit, Angela Merkel montre à quel point elle s’est rapprochée de la droite. 
La Taz relaye les propos de la chancelière qui a expliqué que la procédure dans les centres en question ne devrait durer au maximum que 48 heures, après quoi le transfert dans un autre pays doit avoir lieu car "personne ne devrait être privé de sa liberté au delà de cette durée", selon la loi. 
Un raisonnement qui laisse die Tageszeitung sceptique, le journal rappelle que la privation de liberté peut, dans certains cas, prendre plus de temps et dépasser les 48 heures.
Quoi qu’il en soit, l'appellation des "centres de transit" dérange selon la Frankfurter Rundschau qui s’intéresse à la position délicate dans laquelle se retrouve le parti socialiste en Allemagne. Le SPD avait rejeté le concept en 2015 au plus fort de la vague migratoire. Membre de la coalition au pouvoir, il ne sait de quel côté pencher au lendemain de l’accord CSU- CDU selon le journal.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung revient pour sa part sur les divergences de point de vue entre l’Allemagne et la Hongrie sur ce dossier de la politique migratoire. Le sujet a été abordé lors de la rencontre entre le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et Angela Merkel. Mais, écrit la FAZ, les deux dirigeants ont tout de même convenu de mieux protéger les frontières extérieures européennes.

Image : picture-alliance/dpa/L. Schulze

Une réforme controversée

 La réforme du droit d'auteur, explique die Tageszeitung, était particulièrement litigieuse à deux égards: l'article 11 qui prévoit un droit d'auteur accessoire, après quoi les éditeurs devraient recevoir un droit exclusif sur les textes qui sont affichés dans les résultats de recherche. L'article 13 qui concerne la violation du droit d'auteur sur des plateformes telles que YouTube, Instagram ou même des blogs. 
Les opérateurs devraient être responsables à l'avenir si le contenu téléchargé viole les droits d'auteur. Un article qui, précise le journal, a été fortement critiqué ces dernières semaines. Les opposants craignent que les plates-formes utilisent des filtres dits de téléchargement - un logiciel qui bloque le contenu téléchargé- en cas de violation présumée du droit d'auteur.
“Jusqu'à ce que la dernière image soit scannée” : c’est le titre choisi par la Süddeutsche Zeitung pour parler du sujet. Les filtres de téléchargement ont échoué pour le moment mais, écrit le journal, une alliance de lobbyistes et de politiciens de la sécurité veut continuer à imposer des mécanismes de blocage sur Internet. Une démarche que le tabloïd juge dangereuse dans un contexte notamment de montée du populisme en Europe.
Le texte est ardemment défendu par les créateurs, les artistes ou les éditeurs de presse. Les géants du numérique ou les militants de la liberté sur internet y sont aussi opposés. Il doit être à nouveau discuté par les parlementaires, avant d'être soumis à un autre vote lors de la session plénière de septembre.