Miser sur la prévention pour éviter la radicalisation
31 mai 2016 Thomas Mücke est le co-fondateur de "Violence Prevention Network", un réseau d’experts dans la lutte contre la radicalisation. Il mise sur la prévention dans les écoles" nous pouvons travailler à ce que la scène extrémiste ait moins de possibilité de recruter des jeunes hommes et femmes. Il est important de faire de la prévention. Ca signifie aussi aller dans les écoles. Il faut parler de ces scènes extrémistes. Nous devons donner un aperçu aux élèves : qu’est-ce qui agite la scène salafiste extrémiste ? Comment essaient-ils d’enroler les jeunes ? Il faut parler des vidéos que postent les fondamentalistes. Ces vidéos d’islamistes que les jeunes regardent sur Internet et par lesquelles ils peuvent se radicaliser."
Les processus de radicalisation peuvent varier. Mais Thomas Mücke constate que les milieux extrémistes savent toujours très bien jouer sur l’émotion des jeunes. Il est cependant possible de discuter avec ces derniers. Et parfois, ils commencent à se poser des questions sur ce qu'on leur inculque.
L'Allemagne mise sur la prévention
Thomas Mücke salue le travail de prévention et de déradicalisation effectué en Allemagne "l’Allemagne comparée au reste de l’Europe, nous ne sommes pas trop mal structurés. Il y a eu beaucoup de changements ces derniers mois. Beaucoup de régions ont lancé des programmes. Nous avons un grand programme national. Beaucoup d’offres ont pu être développées. Bien sûr, les conseillers sont débordés. Car on sait que dès qu’un centre de conseil apparaît, le nombre de personnes cherchant conseil s’accroit de manière exponentielle."
En 2012, l'Office fédéral pour la Migration et les Réfugiés a mis en place un service d'information et de conseil pour les proches et familles des jeunes radicalisés. Des programmes comme Hayat ou Wegweiser sont également impliqués dans plusieurs villes allemandes.