Mozambique: Les ex-rebelles reprennent les armes
22 octobre 2013L'attaque de ce mardi a visé un poste de police de la ville de Maringue. Il est attribué à des ex-rebelles de la Renamo dont la base a été récemment bombardée par les forces gouvernementales à quelques kilomètres de Maringue.
Attaques et ripostes
Ce bombardement du quartier général des ex-rebelles mozambicains a sans doute été l'une des plus importantes opérations contre le mouvement. Leur chef n'a toute fois pas été tué durant l'attaque. Il en était la principale cible si l'on en croit le porte-parole de la Renamo, Fernando Mazanga.
« Le président de la Renamo, Afonso Dhlakama, se bat pour survivre parce qu'il a été attaqué par l'armée. Cela signifie que l'armée recommence la guerre contre le chef de la Renamo. Nous avons peur pour l'avenir, parce que tout peut arriver »
Selon les autorités mozambicaines il s'agissait d'une riposte à une attaque contre une unité militaire gouvernementale lancée par les ex-rebelles jeudi dernier. La Renamo menace
La tension monte donc de nouveau entre les autorités mozambicaines et la Renamo. Les ex-rebelles dénoncent par ailleurs l'accord de 1992. Cet accord avait mis fin à 16 ans de guerre civile. La Renamo est devenu le principal parti d'opposition après sa signature avec le Frelimo, le parti qui dirige le Mozambique depuis son indépendance. Seulement, depuis que le chef de la Renamo s'est établit dans les monts Gorongosa et à recommencé à entraîner des guérilleros, les relations se sont de nouveau dégradées entre les deux partis avec des attaques à répétition.
Il faut aussi dire que la Renamo qui accuse le pouvoir d'accaparer les richesses du pays, souhaite être plus représentée au sein de l'armée et de la commission électorale chargée de superviser les élections locales prévues le 20 novembre. L'ex-guérilla a d'ores et déjà menacé de perturber le scrutin si sa revendication n'est pas prise en compte. Elle demande une modification de la loi pour plus de représentativité.