Mpox : aucun contrôle sanitaire à l'aéroport de Kinshasa
21 août 2024La RDC abrite la quasi-totalité des cas suspectés ou confirmés de mpox en Afrique. Cela fait une semaine que le Centre africain pour la surveillance et la prévention des maladies a déclaré l'épidémie de mpox, c'est-à-dire la variole du singe, une urgence de santé publique au regard de la flambée des cas en Afrique.
La maladie est également déclarée urgence internationale par l'Organisation mondiale de la santé (MS). Le gouvernement congolais estime qu'il s'agit d'une lutte continentale, mais qui ne nécessite pas une suspension du trafic aérien.
Samuel Roger Kamba, ministre congolais de la Santé, assure qu'"il n'y a pas de raison qu'on commence à nous poser des questions des avions ou de quoi que ce soit, parce que l'année dernière, il y a eu une alerte de l'OMS au niveau international et il n'y a pas eu d'interdiction de vol. C'est la même chose cette année. La RDC fait partie de plusieurs pays africains qui sont touchés et c'est vraiment une lutte continentale".
Témoignages à l’aéroport de Kinshasa
Aucune mesure n'a été mise en place aux frontières du pays. Les voyageurs rencontrés à l'aéroport international de N'Djili, à Kinshasa, expriment ainsi leurs craintes. "C'est inquiétant, explique l’un d’entre eux. J'ai remarqué qu'il n'y avait pas de mesures de sécurité. Je ne sais pas si c'est une réalité ou une farce."
"Avec toute la famille, nous venons d'arriver, mais on ne nous a rien dit. Ce n'est pas bien. Là d'où nous venons, on fait des enquêtes. Mais ici, je n'ai pas vu cela", se désole cette voyageuse.
"Là où je travaille, ils m'ont dit de ne pas partir parce qu'il y a cette maladie qui vient d'être déclarée. Je ne sais pas si elle est là, ou bien si elle n'est pas là, parce que jusque-là, je n'ai rien remarqué", raconte une autre personne rencontrée à l’aéroport.
La RDC est le pays le plus touché par l’épidémie de mpox. Au moins 16.700 cas ont été répertoriés, avec plus de 570 décès enregistrés depuis le début de l'année. Kinshasa attend dès la semaine prochaine un premier lot de vaccins en provenance des Etats-Unis et du Japon.