1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

MSF alerte sur les déplacés de l'Extrême nord du Cameroun

23 septembre 2021

Médecins sans frontières se mobilise pour les civils qui ont fui les violences de la commune de Logone-Birni, dans l'extrême Nord du Cameroun.

Sur un marché de Maroua (archive)
Dans le nord du Cameroun, les civils sont nombreux à devoir fuir les violencesImage : picture-alliance/dpa

Médecins sans frontières attire l'attention sur la situation des déplacés dans la commune de Logone-Birni, située à l'extrême Nord du Cameroun. Selon l'organisation, le 10 août dernier, un affrontement intercommunautaire a poussé les populations à fuir la région. Si depuis, la situation sécuritaire s'est améliorée, les humanitaires restent tout de même mobilisés pour apporter leur assistance aux déplacés.

Interview de Modeste Koku Tamakloe (MSF)

This browser does not support the audio element.

Le docteur Modeste Koku Tamakloe est  le responsable de la mission de Médecins sans frontières sur place. Il répond aux questions de Carole Assignon.

Modeste Koku Tamakloe : Le 10 août dernier, il y a eu un affrontement entre les communautés Mouzgoum et Arabes Choa suite à un litige foncier dans le département de Logone et Chari, dans la région de l'Extrême-Nord, et cette situation a entraîné de nombreux déplacements de populations vers d'autres localités. Certaines personnes ont traversé la frontière vers le Tchad. Malheureusement, il y a eu des blessés. Il y a eu également des morts dans la communauté de façon générale.

Cameroun : les populations de l'Extrême-Nord entre guerre et famine

04:58

This browser does not support the video element.


DW: Le calme est de retour actuellement dans la région, mais MSF reste mobilisé pour assister les déplacés. De combien de personnes parle-t-on et dans quelles conditions vivent-elles ?

Au début des affrontements, on a parlé de près de 30.000 personnes qui se sont déplacées, éparpillées, certains du côté du Cameroun, dans la capitale du département qui est Kousséri, et à d'autres personnes qui ont traversé de l'autre côté de la frontière vers le Tchad. Mais vers la fin du mois, beaucoup de personnes sont retourné chez eux et certaines personnes sont encore restées parce que certains villages ont été détruits et ces personnes ont trouvé refuge dans les familles d'accueil dans des villages avoisinants.

DW: Comment ces personnes sont-elles prises en charge?

Nos équipes ont effectué un certain nombre de consultations et pris en charge près de cinquante cinq blessés au niveau de l'hôpital de Kousséri, avec certains cas qui ont été transférés vers l'hôpital de N'Djamena. De façon générale, nous sommes en période de pic, au niveau de la zone de l'Extrême-Nord. Actuellement, les pathologies les plus prises en charge sont le paludisme, la diarrhée, quelques maladies de peau et des blessures occasionnées par le conflit.