Népal, le bilan risque de s'alourdir
27 avril 2015Un bilan de 3.800 morts qui risque encore de s'alourdir.
Sous le titre : »90 secondes ont détruit un pays » la taz, die tageszeitung rapporte que la capitale népalaise Katmandou a été très durement touchée. Plusieurs milliers de Népalais ont entrepris de fuir Katmandou, deux jours après le grave séisme, effrayés par les nombreuses répliques qui secouent le pays. Des fissures de plusieurs mètres de profondeur déchirent les rues de la capitale, bordées de maisons en ruines, des temples et monuments classés au patrimoine de l'Humanité par l'Unesco sont complètement détruits ou gravement endommagés. 700.000 personnes vivent à Katmandou et près de 2,5 millions dans la vallée au pied de la ville. Hôpitaux et morgues sont débordés relève die tageszeitung. "L'interruption de l'approvisionnement en électricité risque de durer parce que les centrales hydroélectriques qui fournissent au Népal la quasi totalité du courant ont été endommagées. De nombreuses régions de cet état de l'Himalaya sont difficiles d'accès", souligne le journal de Berlin et "des jours peuvent encore passer avant qu'un bilan complet des pertes en vies humaines soit établi".
Le journal Die badischen neuesten Nachrichten se penche déjà sur le problème massif de la reconstruction:" S‘il est laissé à lui-même, le Népal avec ses nombreuses vallées très difficiles d'accès, ne pourra jamais maîtriser les destructions catastrophiques dont il est victime. On ne peut pas envier l'ancienne monarchie bouddhiste pour sa situation géopolitique : au Nord, la Chine surpuissante, au Sud l'Inde pas moins vigoureuse. Se maintenir entre ces deux géants, cela n'a été possible jusqu'ici que grâce aux touristes étrangers qui apportaient des devises à cet état rural extrêmement pauvre, " relève le journal de Karlsruhe.
" Comme presque aucun autre pays, le Népal est dépendant des revenus engendrés par le tourisme ", souligne justement le quotidien Neue Osnabrücker Zeitung "D'ici à 2020 on prévoyait de franchir le chiffre le deux millions de touristes par an. Maintenant on peut oublier ces prévisions, estime l'éditorialiste. Car après ce terrible séisme, le flot des voyageurs dans ce pays va se tarir pour longtemps."
En Allemagne,
Un nouveau scandale d'espionnage se profile à l'horizon.
Depuis 2008 déjà, la chancellerie à Berlin était informée de pratiques d'espionnages économiques américaines visant des sociétés européennes comme Airbus, mais n'a pas réagi. C'est ce que rapporte le quotidien à grand tirage Bild. La NSA, l'Agence de sécurité nationale américaine a tenté d'espionner des entreprises européennes via la station d'écoutes du BND, les renseignements allemands, à Bad Aibling, en Bavière. Selon Bild, Berlin aurait choisi de taire l'affaire pour ne pas compromettre la coopération avec la NSA, essentielle notamment dans la lutte contre le terrorisme.
Selon l'édition en ligne du magazine Der Spiegel , la NSA aurait fourni au BND des adresses mail et des numéros de téléphones portables, qui auraient ainsi été espionnés par les Allemands pour le compte des Américains.
La Süddeutsche Zeitung estime que cette affaire est "avant tout une impudence de la part de la NSA. Après toutes les actions que l'Agence américaine a elle-même menées, jusqu'à la mise sur écoute du portable de la chancelière allemande, se servir du BND pour des écoutes illégales , cela ne manque pas de culot", s'insurge le quotidien de Munich.
"C'est de l'abus de confiance et le BND s'est laissé abuser et tromper. C'est de la bêtise - mais pas répréhensible. Que faire?", s'interroge l'éditorialiste et livre la réponse : "Il faut de toute urgence contrôler les structures hautement déficientes qui rendent de tels agissements possibles. Les systèmes de contrôle internes et externes du BND ne fonctionnent pas ou trop mal. Un état de choses intolérable!" conclut la Süddeutsche Zeitung.