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La diplomatie pour résoudre la crise au Niger

25 août 2023

Un mois après le putsch contre le président Mohamed Bazoum, la Cédéao privilégie toujours la négociation. L’Algérie est opposée à l’option militaire qui reste sur la table.

Les dirigeants de la Cédéao à l'issue de leur sommet extraordinaire le 10 août 2023 à Abuja
Les menaces de la Cédéao contre les putschistes n'ont pour le moment pas porté leurs fruitsImage : Gbemiga Olamikan/AP/picture alliance

Au cours d’une conférence de presse organisée à Abuja, Omar Alieu Touray, le président de la Commission de la Cédéao, a exigé le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Une exigence selon lui non négociable. 

Omar Alieu Touray en compagnie du président Alassane Dramane Ouattara le août 2023Image : KOLA SULAIMON/AFP

Toutes les hypothèses d'une sortie de crise pacifique sont privilégiées. Mais l’intervention de la "force en attente" pour restaurer l'ordre constitutionnel sera l'ultime option. Cette force qui ne sera pas une invasion, a conclu Omar Alieu Touray.

Une éventuelle intervention militaire qui est réprouvée par l'Algérie, le grand voisin du nord du Niger.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a d'ailleurs fait savoir publiquement, le 6 août, qu'il refusait "catégoriquement toute intervention militaire" extérieure au Niger. 

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune est contre une intervention militaire au NigerImage : Kamel Taibi/Starface/Imago Images

"Il n'y aura aucune solution sans nous. Nous sommes les premiers concernés", a ajouté Abdelmadjid Tebboune. 

C’est pourquoi, il a dépêché à Niamey le secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères. Lounès Magramane a appelé à privilégier la "négociation".  

Médiation de l'Algérie

En milieu de semaine, le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, s’est rendu dans trois pays de la sous-région, à savoir le Nigeria, le Bénin et le Ghana pour, dit-il, des "consultations sur la crise au Niger et les moyens d'y faire face". 

Cette approche est similaire à celle de l'administration américaine, estime Kader Abderrahim, directeur de recherches à l'Institut de prospective et de sécurité en Europe (IPSE) et auteur de Géopolitique de l'Algérie.

L'interview de Kader Abderrahim

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Il explique que "les Américains seraient sur la même ligne que l'Algérie et c'est la raison pour laquelle la médiation de l'Algérie aujourd'hui prend beaucoup plus d'importance et d'épaisseur qu'elle n'en avait initialement."

Enfin, les militaires qui ont renversé le 26 août, le président Mohamed Bazoum ont annoncé hier qu'ils autoriseraient les forces armées de leurs voisins du Burkina Faso et du Mali à intervenir sur leur sol "en cas d'agression". 

C'était au terme de la visite à Niamey des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Mali, Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop.

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