Le Niger est  "prêt à rouvrir la frontière avec le Bénin , seulement, lorsque nous aurons la certitude que notre territoire est en sécurité", a déclaré à la presse, le dimanche 12 mai 2024, le Premier ministre, Ali Lamine Zeine.

"Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin", car sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises", a-t-il ajouté.

Selon Ali Lamine Zeine, "sur certaines d’entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays". Cette réaction du chef du gouvernement du Niger survient après la décision des autorités béninoises d’empêcher l’embarquement du pétrole brut nigérien à partir du port béninois de Sèmè. Après le refus du Niger de rouvrir sa frontière.

Le Premier ministre du Niger a estimé que cette décision des autorités béninoises a violé plus d’une dizaine d’accords signés entre le Bénin, le Niger et la Chine, dans le cadre de la construction et la mise en service du pipeline.

Manipulation

L’Office de Radio et Télévision du Niger (ORTN), a diffusé récemment une vidéo dans laquelle, des images d’un reportage du journaliste indépendant  français Thomas  Dietrich ont été utilisées pour justifier l'existence de cinq bases militaires françaises secrètes au Bénin. Selon le journaliste, son reportage réalisé dans le nord du Bénin, "date de 2023, soit six mois avant le putsch contre Mohamed Bazoum. Les militaires français présents à Kandi n’avaient donc pas pour objectif de déstabiliser le pouvoir nigérien, à l’époque très francophile. Les soldats hexagonaux sont de plus partis de Kandi en février 2023, quelques semaines après mon reportage". 

Au micro de Georges Ibrahim Tounkara, Thomas Dietrich dénonce la manipulation faite par la junte nigérienne à partir de son reportage.

Pour écouter l'intégralité de son interview, cliquez sur la photo (ci-dessus).