1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Au Niger, les pro-putschistes se mobilisent contre la France

14 septembre 2023

Les partisans des putschistes initient toutes les nuits, un sit-in devant la base militaire qui abrite les militaires français pour exiger leur départ. Des jeunes apparemment déterminés.

Une pancarte avec mention "À bas la France" à Niamey
Les militaires au pouvoir au Niger tout comme les manifestants réclament le départ de l'ambassadeur à Niamey et ont dénoncé les accords de défense avec Paris, qui déploie 1.500 soldats au Niger.Image : Souley Abdoulaye/Afrikimages Age/IMAGO

C'est avec un chant intitulé "L'honneur de la Patrie", le nouvel hymne national du Niger, que commence chaque soir, le sit-in des partisans des putschistes.

Depuis le 2 août 2023, date de l'expiration du délai donné par la junte nigérienne aux 1500 soldats français pour quitter le pays, des milliers de manifestants se rassemblent toute la nuit devant la base militaire qui abrite les soldats français à Niamey dont ils exigent le départ.

"Nous sommes ici présents pour dire non à l'impérialisme, non à la présence de la base militaire française sur nos terres. On ne veut plus d'eux ! Qu'ils plient bagage et rentrent chez eux. On est là, on va lutter jusqu'au jour où il n'y aura plus cette base française sur notre territoire" ̧ Nafissa Halidou Hassan qui fait partie des organisateurs de ce sit-in.

Nafissa Halidou Hassan compte sur la mobilisation continue des jeunes pour faire plier les autorités françaises : "Nous ne sommes pas fatigués, nous pouvons résister pendant un an ici puisqu'il s'agit de notre pays".

La France considère toujours le président renversé Mohamed Bazoum, retenu captif par la junte, comme le chef de l'Etat légitime, et refuse jusqu'à présent de répondre aux revendications des putschistes. Ce que dénoncent aussi les manifestants. Image : AFP

Des manifestants très déterminés

Les jeunes manifestants sont issus de différentes couches sociales. Parmi eux, il y a des scolaires et des étudiants qui, malgré les cours, sont toutes les nuits au-devant de la scène, à l'instant de Djamila Mamane, étudiante.

"Je dois faire le combat pour mon pays, c'est pour cela que je viens ici", a fait savoir Djamila Mamane, qui ne craint pas pour ses études. Non. Ça ne m'empêche pas d'aller à la FAC. Ça ne touche pas mes études. Chaque nuit, quand je finis de réviser, je viens ici. Je suis là pour mon pays", a-t-elle estimé.

Les milliers de manifestants sont motivés par des personnes qui viennent chaque soir leur distribuer de la nourriture.

"Pour la brigade de veille, comme la majorité des jeunes passent la nuit ici, il y a des bonnes volontés qui apportent de la nourriture ici, que ce soit la nuit ou le matin". Ce qui nous motive à continuer ce combat jusqu'au dernier souffle de notre vie. Pour ce combat, nous n'avons pas besoin qu'on nous donne de l'argent. Puisque c'est un combat national", a expliqué Maman Gali Issa, l'un des manifestants.

La France compte 1.500 soldats à Niamey. Ces derniers jours, des images largement relayées sur les réseaux sociaux montrent des livraisons de pains et de croissants destinés aux militaires français qui sont saisis et déballés en public.

Passer la section A la une

A la une

Passer la section Plus d'article de DW