1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Niger : en liberté provisoire, Salem Bazoum est au Togo

9 janvier 2024

Le fils du président déchu Mohamed Bazoum a retrouvé la liberté ce lundi. Il était retenu prisonnier avec ses parents depuis le putsch du 26 juillet 2023.

L'ancien président Mohamed Bazoum en costume cravate
La diplomatie togolaise a précisé que la libération du fils de l’ancien président intervient pour des "raisons humanitaires"Image : Stevens Tomas/ABACA/IMAGO

La liberté provisoire de Salem Bazoum a été obtenue grâce à la médiation du président togolais, Faure Gnassingbé et de celui de la Sierra Leone, Julius Maada Bio. Les deux présidents ont été mandatés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour aider à la décrispation de la crise née du coup d’Etat militaire.

Le tribunal de grande instance de Niamey avait ordonné la libération immédiate de Salem, mais la junte au pouvoir avait interjeté appelImage : Sam Mednick/AP Photo/picture alliance

Une demi-victoire pour la famille

Le fils du président déchu, qui est à Lomé depuis lundi (08.01), est accusé de "complot ayant pour but de porter atteinte à l'autorité ou la sûreté de l'Etat". La libération de Salem est un soulagement pour son cousin Moumen.

"Nous sommes soulagés que l'otage Salem soit enfin libéré, après tout le supplice qu'il a subi. Il va bien. On a échangé quelques mots brefs. Pour l'instant, il nous a juste donné de ses nouvelles et des nouvelles de ses parents, puisque nous sommes sans nouvelles d'eux depuis très, très longtemps. Ils vont bien, nous a-t-il dit, bien sûr fatigués, mais ils vont bien", a confié á la DW le cousin de Salem.

Malgré l'épreuve difficile qu'il vient de traverser, le fils de l'ancien président va maintenant continuer ses études. Selon le ministre nigérien de la Justice, il a pris l'engagement, avant sa libération, de ne poser aucun acte tendant à troubler l'ordre public national.

Un pas vers l'apaisement

Pour le Collectif des organisations de défense des droits de l'Homme et de la démocratie, qui a, à plusieurs reprises, dénoncé les arrestations et les détentions arbitraires depuis l'arrivée au pouvoir des militaires, la libération de Salem Bazoum, même si elle est provisoire, est à saluer.

Les autorités militaires nigériennes doivent rencontrer la Cédéao le 25 janvier 2024Image : ORTN/REUTERS TV

"Dans ce contexte-là, c'est un premier pas vraiment assez précieux, qui permet de décrisper un peu la situation, c'est un acte d'apaisement. Le respect des droits de l'homme doit être au centre de toutes les politiques publiques. Ce n'est pas parce que nous sommes dans un régime militaire que les droits de l'homme doivent être bafoués, doivent être mis en veilleuse", insiste Maître Hamani Assoumana, coordonnateur du collectif.

Les avocats de la famille Bazoum se réjouissent également de cette issue, même s'ils disent n'avoir pas été associés à cette libération. Salem est libre, mais son père, l'ancien président Mohamed Bazoum, et sa mère Khadija restent eux, séquestrés dans la résidence présidentielle. La libération de Mohamed Bazoum est l'une des conditions posées par la Cédéao en vue d'un allègement des lourdes sanctions qu'elle impose au Niger depuis le putsch du 26 juillet.

Passer la section A la une

A la une

Passer la section Plus d'article de DW