1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW
EconomieNiger

Niger : à Maradi, le poids des sanctions se fait ressentir

Ali Abdou
27 septembre 2023

Deux mois après le coup d'état, la population, notamment à Maradi, ressent de plus en plus l'effet du ralentissement économique et de l'inflation.

Scène de rue quotidienne au Niger à Maradi
La ville de Maradi est normalement un important point commercial Image : picture-alliance/ZB

Dans la ville de Maradi, sur la nationale 9, la circulation dominée par les tricycles jaunes qui servent de taxi-motos ressemble à celle de tous les jours. Mais Mahamadou, conducteur de tricycle, estime que depuis deux mois, la vie est au ralenti.

"Chaque fois qu’il y a un coup d’Etat, c’est une situation prévisible. Le budget alimentation est le plus impacté. Le sac de riz est passé de 11.000 francs CFA à 14.000. Et par rapport aux activités, on ne gagne plus d’argent comme avant. Tous ceux qui font du commerce sont touchés par la fermeture des frontières", assure-t-il au micro de la DW.

"Nous savions qu’il y aurait des restrictions dans nos quotidiens, parce que ce n’est pas le premier coup d’Etat au Niger. Mais nous allons être résilients parce que je pense que les choses vont s’améliorer et les militaires vont mettre de l’ordre dans le fonctionnement du pays."

Le reportage à Maradi

This browser does not support the audio element.

Conséquences des sanctions 

Maradi, région commerçante, est plus tournée vers le nord du Nigeria, notamment l’Etat de Kano, que vers Niamey, la capitale. Ainsi, depuis la fermeture des frontières, les habitants de Maradi, à l’instar d’Ibrahim Sani, ressentent durement les effets de l’inflation qui a suivi la prise de pouvoir par les militaires. 

"Pratiquement toutes les activités sont au ralenti ou à l’arrêt. Et je pense que les nouvelles autorités doivent voir les chefs d’Etat des pays membres de la Cédéao pour qu’ils discutent, qu’ils négocient, sinon, on ne peut pas tenir. Si ceux qui sont au pouvoir, qui ont les moyens de l’Etat, ne sentent rien, nous on ressent beaucoup", affirme-t-il.

"Tout est devenu totalement cher, le riz, le sucre, l’huile, les pâtes alimentaires. Si tu prends le riz, le kilo coûtait 450 francs CFA, mais maintenant il est à 600-625 francs. C’est devenu trop cher pour moi qui achète chaque jour six kilos pour nourrir ma famille. Donc, je suis dans une situation très délicate."

De plus en plus d’acteurs politiques se prononcent contre une intervention militaire de la Cédéao pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions. Mais personne ne sait si l’allégement des sanctions contre le Niger est à l’ordre du jour au niveau de la Cédéao.

Passer la section A la une

A la une

Passer la section Plus d'article de DW