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Le ministre allemand de la Défense en visite au Niger

19 décembre 2023

Boris Pistorius rend visite aux soldats allemands qui y sont stationnés et discutera avec les nouvelles autorités, de la présence des 120 soldats allemands stationnés à Niamey.

Litauen Rukla 2023 | Verteidigungsminister Boris Pistorius besucht Bundeswehr zu Weihnachtsfeier
Image : Kay Nietfeld/dpa/picture alliance

Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius est arrivé aujourd'hui (19.12.23) au Niger, pays dirigé par des militaires depuis le putsch du 28 juillet.

M. Pistorius va rendre visite aux soldats allemands de la Bundeswehr qui y sont stationnés et discuter avec les nouvelles autorités du pays de la présence des 120 soldats allemands stationnés à l’aéroport de Niamey.

C'est donc un déplacement qui devrait incontestablement définir les futures relations entre le gouvernement de transition du Niger, arrivé par un coup de force militaire, et le gouvernement de coalition à Berlin. 

Présence militaire stratégique

En rendant visite aux troupes allemandes basées à Niamey, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, veut aussi souligner qu'il est important de garantir la sécurité des Allemands présents au Niger.

L’importance d’une présence stratégique de la Bundeswehr dans le Sahel ne fait l’objet d’aucun doute selon Berlin.

L'Allemagne a contribué à former des forces spéciales nigériennes pour lutter contre les groupes armés.Image : Kay Nietfeld/dpa/picture alliance

"Partir simplement n'est pas la solution", a déclaré le politicien du SPD (le parti social démocrate) lorsqu'il a accueilli, la semaine dernière, les soldats de la Bundeswehr retirés du Mali voisin. Ils sont actuellement 120 soldats stationnés au Niger.

Boris Pistorius doit également échanger avec les militaires au pouvoir, sur le blocage d’un convoi de matériel militaire allemand retenu par la douane nigérienne après son retrait du Mali.

La Russie veut s'installer

Visés par les sanctions de l’UE, les putschistes nigériens ont très clairement tourné le dos à l'institution europénne et semblent se tourner vers la Russie.

La France, principal allié de l’Allemagne dans la région, doit achever le retrait de ses troupes d’ici la fin de la semaine. 

A Paris, on préfère adopter une ligne dure dans les relations avec les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum. 

Mais de nombreux experts - y compris allemands -  mettent en garde contre le fait de laisserle champ libre à Moscou dans cette vaste région du Sahel où des groupes armés et jihadistes prolifèrent. 

Pas plus tard que la semaine dernière, les Etats-Unis ont déclaré qu'ils pouvaient tout à fait envisager une coopération - sous certaines conditions – avec la junte au pouvoir.

Une situation inattendue

Le ministre allemand de la Défense s'était rendu pour la première fois au Niger en avril, alors que le pays était dirigé par Mohamed Bazoum. A l’époque Boris Pistorius avait qualifié le Niger "d'ancre de stabilité qui n'est toutefois pas incassable".

Il avait vanté l'étroite collaboration entre Niamey et Berlin depuis des décennies. Mais avec le putsch l'Allemagne a perdu un autre partenaire important dans la région du Sahel.

Boris Pistorius en compagnie de soldats allemands à Niamey Image : Carsten Hoffmann/dpa/picture alliance

Quatre mois et demi après le coup d'Etat militaire au Niger, en Afrique de l'Ouest, le ministre de la Défense Pistorius va tenter de relancer les discussions avec un pays qui héberge encore des soldats de la Bundeswehr et où le politicien du SPD veut y obtenir des éclaircissements sur l'orientation future du pouvoir en place. 

Il est prévu qu'il s'entretienne avec le général nigérien Mody, qui est désormais à la tête du ministère de la Défense après le putsch.