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Nombre élevé de grossesses non désirées à Rutshuru

21 juillet 2020

En RDC, un rapport mené dans le territoire de Rutshuru indique que quarante-six jeunes filles sont tombées enceintes depuis la fermeture des écoles en mars. 

Photo d'illustration d'une femme enceinte en Afrique.
Photo d'illustration. Image : AFP/Getty Images/P. Utomi Ekpei

Kavira, une fille mineure âgée de 16 ans, fait partie de ces jeunes filles qui sont tombées enceintes pendant cette période où les écoles sont fermées à cause de la pandémie. 

Kavira vit avec son ami, le père de l’enfant, qui pour sa part est âgé de 18 ans.

"Mes parents m'ont demandé de désigner la personne qui m'a mise enceinte. Je l'ai fait puis j'ai été emmenée dans la famille du garçon. Quand j'ai découvert que j'étais enceinte, j'ai pensé directement à mes études. J'étais vraiment désolée. Quand les écoles seront rouvertes ce sera difficile pour moi  de reprendre les études ! Je dois d'abord accoucher", confie la jeune fille. 

Appel à la responsabilité du gouvernement 

Sans activité, de nombreux élèves n’ont pas bénéficié d’un encadrement suffisant au sein de leur famille.  L’association Amani Institute ASBL estime que la responsabilité de cette situation incombe au gouvernement.

"Les recherches  menées  par  Amani institute démontrent que la majorité des filles enceintes sont des mineures dont l’âge varie entre 14 et 17 ans. Ces élèves sont entre les classes de sixième année primaire et quatrième année secondaire. Il est de la responsabilité du gouvernement congolais, mais aussi des parents, de régler ce problème", indique Joseph Tsongo, coordinateur de  Amani Institute. 

Lire aussi →Planifier les naissances pour éviter les avortements

La  ministre provinciale  de l'Education dans la province du Nord-Kivu incite pour sa part les parents à encadrer leurs enfants tant que les écoles restent fermées. Celles-ci devraient rouvrir sous peu mais la décision est suspendue à la levée de l’état d’urgence nationale.

"Nous exhortons les parents à bien prendre soin de leurs enfants. Par exemple, ils pourraient prendre l’initiative de réviser quelques cours à la maison. Je pense que cela aiderait à protéger leurs enfants contre la délinquance et l'oisiveté", soutaite-t-elle.

En République démocratique du Congo, la date de reprise des cours n'est donc pas encore connue. Dans plusieurs territoires de la province du Nord-Kivu, cette fermeture prolongée s’est soldée par une délinquance juvénile accrue et une augmentation des cas de grossesse précoce. 

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