Au Nord et Sud-Kivu, la vaccination contre la mpox a démarré
7 octobre 2024
"Je déclare ainsi officiellement, le début de la riposte vaccinale contre le Mpox en République Démocratique du Congo". C'est par ces mots que Romain Muboyayi, directeur de cabinet du ministre congolais de la Santé a marqué le coup d'envoi de la campagne de vaccination contre le virus mpox à Goma, épicentre de l'épidémie dans le Nord-Kivu.
Cibles prioritaires
Prisca Luanda Kamala, conseillère du gouverneur en matière de santé, précise les groupes ciblés prioritairement par cette première phase : ‘'Les personnes prioritaires pour cette première phase de vaccination contre le Mpox sont : les personnels de santé, les agents aux points d'entrée et de contrôle, les professionnels du sexe, les chasseurs, les vétérinaires, les écogardes, les commerçants voyageurs, les chauffeurs, les militaires et policiers, ainsi que les personnes déplacées.''
Soulagement des vaccinés
Parmi les premières personnes vaccinées à Goma, on retrouve Jeanine Muhavi, médecin chef de zone, qui se réjouit d'avoir enfin accès à ce vaccin vital :
"C'est un signe de satisfaction. J'attendais cette vaccination avec impatience, car je suis souvent en contact avec des malades. J'ai été vaccinée aujourd'hui, mais toute mon équipe le sera dès lundi.''
Le Sud-Kivu, étant parmi les provinces les plus touchées avec plus de 3 000 cas confirmés, a également démarré sa campagne de vaccination ce weekend. À Miti-Murhesa et Kamanyola, les populations locales se sont mobilisées. Sauveur Konda, un conducteur de moto-taxi, s'est précipité pour recevoir sa dose.
"Je viens de me faire vacciner pour me protéger contre cette pandémie. En tant que motard, je transporte des gens dont je ne connais pas l'état de santé. Ici, la Mpox fait des ravages, donc j'ai été le premier à me faire vacciner. Mieux vaut prévenirque guérir.''
Même si pour l'heure, la RDC ne dispose que de 265.000 doses de vaccin, les autorités espèrent stopper la propagation de l'épidémie. Selon les chiffres officiels, celle-ci touche déjà plus de 30.000 personnes et a fait, depuis le début de l'année, près de 1.000 morts.