Le Parti National Panafricain préfère jouer désormais la prudence. Selon une source proche du parti, ces manifestations sont inopportunes du moment où les facilitateurs du dialogue entre l'opposition et le pouvoir disposent jusqu'au 31 juillet pour étudier les différentes doléances. La même source ajoute que ces manifestations pourraient être une occasion offerte au pouvoir pour semer la confusion et bloquer le processus en cours.

La coalition déterminée à manifester

C'est une position qui est comprise au sein de la coalition de l'opposition, mais elle n'entame en rien sa détermination à aller au bout. "Nous pensons que ce serait bien, qu'au-delà de ces raisons, si le PNP ne peut pas assumer une participation à cette série d'activités, que nous tout au moins nous puissions le faire parce que ce sont des activités qui doivent être menées pour des raisons de redevabilité aux populations, mais aussi pour des raisons de mobilisation", explique la coordinatrice Brigitte Adjamagbo.

Des tensions au sein de l'opposition?

Cette situation relève d'une friction observée au sein de la coalition de l'opposition, et elle est de nature à l'affaiblir face à ses objectifs, selon l'analyste Folly Ekoué.

" De fait la coalition est affaiblie,affirme-t-il. Si vous êtes à Lomé, vous vous rendrez compte si vous écoutez les ménages, les personnes qui parlent, qui causent un peu partout. Il y a eu trop de confusions, trop de communications contradictoires des différents membres de la coalition, ça fait que la coalition en fait a perdu  de son punch, ça c'est inéluctable. Là les populations se demandent mais finalement, la mobilisation pendant sept-neuf mois, ça a donné quoi?"

En marge des différents meetings qui vont accompagner ces manifestations, la coalition de l'opposition prévoit également des visites aux détenus politiques dans les différentes prisons du pays.