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Omar el-Béchir bientôt à la CPI ?

14 février 2020

La presse s’est intéressée cette semaine à l’invasion des criquets dans l’est de l'Afrique et à la possibilité d’une extradition à la Haye de l’ex-président soudanais Omar el-Béchir.

Sudan Präsident Omar El Bechir
Image : AP

Tout de blanc vêtu, enfermé derrière des barreaux et surveillé par des forces de sécurité, c’est avec cette photo que die Tageszeitung illustre l’un de ses articles sur Omar el-Béchir. 
Béchir va-t-il s’envoler pour La Haye? s’interroge la taz qui rappelle que le Soudan laisse entrevoir la possibilité d'exécuter le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre l'ancien président.
 Une décision et une annonce qui laissent pourtant des questions en suspens notamment sur les conditions de cette extradition. 
Dans ses colonnes, la Süddeutsche zeitung revient sur le fond de l’affaire et écrit que la CPI a émis des mandats d'arrêt contre Omar el-Béchir en 2009 et 2010. 
Le tribunal l'accuse de crimes contre l'humanité, de génocide et de crimes de guerre au Darfour en 2003. Le nombre de victimes serait d’environ 300.000 personnes. 

 La Frankfurter Allgemeine Zeitung revient pour sa part sur la période avant la révolution et l’arrestation d’Omar el-Béchir. En dépit du mandat d’arrêt, écrit le journal, il pouvait compter sur le soutien de plusieurs chefs d’Etats et il s'est même rendu en Chine, en Iran, en Ethiopie et au Nigeria. 
La FAZ précise par ailleurs qu’Omar el-Béchir a dirigé le Soudan d'une main de fer pendant 30 ans avant d’être renversé et son parti dissous. 
Il fait par ailleurs déjà face à la justice de son propre pays et a été condamné à deux ans de prison pour corruption. Mais à 76 ans, Omar el-Béchir est en détention dans un centre correctionnel pour personnes âgées. 

Les essaims de criquets, comme ici au Kenya, dévorent tout sur leur passage.Image : imago images/Greatstock

Des criquets qui dévorent tout 

Les essaims de criquets pèlerins dévastent les champs du Kenya, de l'Ethiopie et de la Somalie et ils sont signalés depuis dimanche en Ouganda. Die Tageszeitung évoque en l’occurrence le cas du Kenya qui connaît la pire invasion de criquets depuis 70 ans. Selon le journal, qui relaye des témoignages de paysans, c’est le changement climatique qui est mis en cause dans cette affaire. 

La taz explique que les sauterelles du désert pondent leurs œufs dans un sol humide et quand la pluie tombe en abondance dans un milieu auparavant sec, les criquets commencent à se multiplier à une vitesse fulgurante. Les œufs éclosent au bout de quatre à six semaines. Dès qu'il y a trop de criquets pèlerins au même endroit et que la nourriture environnante est dévorée, ils cherchent ensemble de nouveau un lieu pour s'alimenter.

L'organisation des Nations unies pour l'alimentation, la FAO, estime que les pays touchés ont besoin d'environ 70 millions d'euros pour lutter avec succès contre les criquets. Selon die Tageszeitung, les experts s'attendent à ce que l'invasion ne soit maîtrisée qu'en juin.

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