On ne rigole pas avec la climat
12 décembre 2008La diplomatie du chéquier, la chancelière allemande l'a faite sienne écrit la Süddeutsche Zeitung. C'est de manière inattendue qu'Angela Merkel a renoué avec une tradition entretenue par la plupart des précédents gouvernements allemands: pour venir à bout des états d'âme de ses partenaires européens sur le plan climat, elle a dégainé le chéquier allemand. Plusieurs milliards d'euros devraient ainsi permettre de dissiper les dernières réticences. Par les temps qui courent, la générosité de la chancelière démontre à quel point la conclusion de cet accord sur le climat lui tient à cœur ; lui tient même tellement à cœur qu'elle ne rechigne pas à donner plus que tous les autres.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung profite de ce sommet sur le climat qui est aussi le dernier sommet de la présidence française de l'Union européenne pour dresser le bilan de l'ère Sarkozy.Les six mois qui viennent de s'écouler sous la direction du président français ont été turbulents et surtout ils ont été marqués par le relâchement des relations entre Paris et Berlin. Dans les couloirs de l'Elysée, on raconte sans se gêner que Nicolas Sarkozy a reconquis la place de chef européen qu'occupait précédemment Angela Merkel. Et le nouveau chouchou du nouveau chef c'est désormais Gordon Brown, le Premier ministre britannique.
Le Kölner Stadt-Anzeiger revient sur l'étude publiée par l'UNICEF sur le manque de structures de garde pour les enfants en bas âge en Allemagne. Selon le quotidien colonais ce sont en particulier les enfants issus de milieux défavorisés qui devraient bénéficier d'une attention particulière. Mais le plus souvent c'est le contraire qui se passe : à peine scolarisés, ils deviennent aussi marginalisés. Et c'est justement là que l'Allemagne manque cruellement de concepts et de moyens. Mais puisque l'on sait combien les premières années d'un enfant sont importantes, pourquoi donc ne fait-on rien du côté des garderies, s'interroge le quotidien.
La Frankfurter Rundschau enfin commente l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen, cet espace qui permet aux citoyens européens de circuler librement entre les frontières mais qui facilite aussi une coopération intense au niveau de la lutte contre la criminalité et l'escroquerie. Il s'agit d'un énorme pas pour la Suisse, pays non membre de l'Union européenne. Mais ne nous y trompons pas, ajoute le journal, ce n'est pas un pas qui mènera la confédération aux portes de Bruxelles. Hormis certains sujets, tels que la libéralisation du commerce mondial ou le désarmement, les citoyens suisses ne veulent pas risquer de trouver davantage de points communs avec leurs voisins européens.