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"On ne doit pas oublier le Congo" (Tom Fletcher, Onu)

26 juin 2025

Le secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des affaires humanitaires est en visite en RDC. Tom Fletcher s'est entretenu avec des personnes déplacées à Goma, dans le Nord-Kivu.

Tom Fletcher à un pupitre devant un fond représentant le logo des Nations unies, lors d'une conférence de presse en décembre 2024 à Genève, en Suisse (archive)
Tom Fletcher déplore que le monde soit "devenu moins généreux"Image : Salvatore Di Nolfi/KEYSTONE/picture alliance

Le secrétaire général adjoint desNations Unies chargé des affaires humanitaires, Tom Fletcher, est depuis hier à Goma, dans le Nord-Kivu. Sa visite survient alors que des millions de déplacés regagnent leurs villages dans l'est de la RDC, souvent sans rien retrouver, alors que la communauté internationale se montre moins généreuse quant à cette crise préférant se concentrer sur le conflit au Moyen-Orient ou encore en Ukraine.

Tom Fletcher dit être venu s'imprégner de la situation sur le terrain. C'est sa deuxième mission en zone de crise depuis sa prise de fonctions. la première l'avait conduit au Soudan en novembre 2024.

A Goma, une population traumatisée par la guerre

03:40

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"Choqué" par les violences faites aux femmes

Dans le Nord-Kivu, plus de six millions de déplacés rentrent dans leurs villages les mains vides.

Le secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des affaires humanitaires, tire la sonnette d'alarme sur  la situation dans l'est de la RDC.

"Je suis vraiment choqué par les violences faites aux femmes, déclare-t-il. Il faut renforcer le droit international. Le monde est distrait par l'Europe, Israël', etc. Je suis ici pour rappeler qu'on ne doit pas oublier le Congo."

Ici, les besoins humanitaires sont immenses : abris, nourriture, soins, mais aussi semences et outils pour ceux qui reviennent sur des terres disputées.

Une lueur d'espoir

Mais la présence des organisations humanitaires transmet une lueur d'espoir aux habitants. Deux d'entre eux en témoignent :

"Nous sommes contents de les voir. On espère que nos doléances seront transmises et qu'ils pourront faire des choses importantes pour nous."

"Nous revenons des camps, mais nos champs sont exploités par des gens venus du Rwanda. Conséquences : On manque de nourriture, d'habits, de chaussures."

Les besoins des personnes déplacées sont immenses au Nord-KivuImage : MICHEL LUNANGA/AFP/Getty Images

Des financements en berne

La tâche est d'autant plus ardue que, depuis le 20 janvier 2025, les financements de l'USAID et d'autres programmes américains sont gelés par un décret du président Donald Trump. Une coupure qui se fait sentir jusqu'aux projets visités par Tom Fletcher. L'émissaire de l'Onu promet des actions concrètes.

"C'est très difficile en ce moment parce que le monde est devenu moins généreux, affirme Tom Fletcher. Et donc c'est notre travail d'aller convaincre et donner le soutien nécessaire."

Tom Fletcher a aussi rencontré la coordination du mouvement AFC/M23, qui contrôle la région, pour discuter protection des civils et accès humanitaire.

De cette visite, les déplacés retiennent surtout la promesse d'être enfin, entendus.

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