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Opel: nouveau champ de bataille électorale

Konstanze von Kotze1 avril 2009

A la Une des journaux allemands aujourd'hui : le sort du constructeur automobile Opel, la nouvelle hausse du chômage en Allemagne et le rôle de l'Iran dans la résolution du conflit afghan.

Image : AP

Perché dans des nuages menaçants, le logo d'Opel, un éclair au milieu d'un cercle, plane au-dessus d'Angela Merkel, protégée par un parapluie. La caricature de la Süddeutsche Zeitung intitulée "créer du beau temps" illustre la visite de la chancelière allemande, hier, sur le site de Rüsselsheim dans l'ouest de l'Allemagne. Deux conclusions s'imposent selon le journal : d'une part, les salariés d'Opel se battent avec tous les moyens à leur disposition. D'autre part, la grande coalition est déjà en campagne électorale. Depuis que Frank-Walter Steinmeier, candidat du parti social-démocrate à la chancellerie, s'est prononcé en faveur d'une participation de l'Etat dans le capital d'Opel, les camps sont clairement définis. Le SPD se voit sauver Opel, marquer des points et obliger la chancelière à se positionner.

Image : AP


Comme le souligne le Financial Times Deutschland, l'objectif de la visite d'Angela Merkel à Rüsselsheim était donc de ne pas se laisser complètement doubler par son bouillonnant rival, Frank-Walter Steinmeier, tout en se démarquant de sa position. Rappelons, ajoute le journal, que le débat autour du sauvetage de la filiale allemande de General Motors se nourrit également d'accents antiaméricains. Ceux-là mêmes qui ont déjà décidé de l'issue d'une élection en Allemagne.

Le chômage en Allemagne a enregistré en mars sa plus forte augmentation depuis le début de la crise.Image : picture-alliance/dpa


69.000 demandeurs d'emplois supplémentaires pour le mois de mars, forcémment, cela ne laisse pas indifférent. Pour die Welt, le plus dur à avaler c'est qu'il va sans doute falloir prochainement compter avec 4 voire 5 millions de chômeurs. Le point positif c'est que les entreprises ne renvoient pas tout de suite leurs salariés. Les dirigeants ont tiré les leçons des récessions précédentes. Ils savent qu'ils auront besoin de main d'oeuvre lorsque la croissance repartira et préfèrent donc recourir au chômage partiel. Cela dit, le boom du nombre de chômeurs partiels montre aussi à quel point les entrepreneurs sont pessimistes à court terme. Il faut cependant espérer qu'une fois la crise surmontée, la flexibilité du marché du travail allemand permettra de réduire le chômage beaucoup plus rapidement que par le passé.

L'Iran est "tout à fait prêt" à participer à la reconstruction de l'Afghanistan, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Mehdi Akhoundzadeh.Image : AP


Die Tageszeitung enfin commente la nouvelle stratégie américaine en Afghanistan au lendemain de la conférence internationale de la Haye, aux Pays-Bas. Au fond, les Etats-Unis et l'Iran souhaitent la même chose, à savoir la stabilité de la région. Et si à Téhéran, on n'ose pas dire tout haut que l'Iran est dans le même bateau que le Grand Satan américain, peut-être qu'à la Haye, on l'aura dit tout bas.