"Quelle journée !", voilà comment a réagi Friedrich Merz, après des heures historiques où rien ne s'est passé comme prévu. Jamais un chancelier allemand n'avait échoué au premier tour.

Mais le nouveau chef de la République fédérale n'aura pourtant pas le temps de mener la chasse aux coupables, alors que la presse cherche déjà les députés au sein de la coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates qui lui ont fait faux bond.

Si le chancelier a déclaré accepter ses nouvelles responsabilités avec humilité et détermination, il va devoir très vite passer à l'action pour laisser derrière lui ce véritable camouflet. Ce qu'il compte faire dès aujourd'hui avec deux déplacements très symboliques : tout d'abord Paris puis dans la capitale polonaise, à Varsovie. Avec déjà des premières annonces attendues dans le domaine de la défense et de la compétitivité économique.

Friedrich Merz l'a martelé au cours de la campagne des législatives : il souhaite consacrer à l'Europe les deux tiers de sa première année à la chancellerie, renforcer l'indépendance du continent vis-à-vis des États-Unis et contrer Donald Trump.

Pour cela, le nouveau chancelier veut relancer le couple franco-allemand, mis à mal par des relations très froides entre le président français Emmanuel Macron et le chancelier sortant Olaf Scholz. Mais également miser bien plus sur le partenaire polonais, en première ligne face aux ambitions impérialistes de la Russie.

La politique internationale devrait donc être au cœur du mandat de Friedrich Merz, pour qui la sécurité extérieure de l'Allemagne et la garantie de la paix constituent les conditions préalables à tout ce qui relève de la politique intérieure.