Justice pour les victimes des atrocités en Centrafrique
25 août 2018Selon Amnesty International, Human Rights Watch, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme et l’Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme, une amnistie serait incompatible avec l’obligation pour le gouvernement de juger les responsables des graves crimes commis dans le pays depuis 2012.
En 2015, le Forum de Bangui, qui avait réuni plus de 800 représentants de la société civile, des organisations communautaires, des partis politiques et des groupes armés venus de tout le territoire, avait fait de la justice l’une de ses principales recommandations. Le forum a reconnu que le manque de justice en Centrafrique depuis 2003 a été une des causes principales des crises successives en Centrafrique.
Un dialogue politique entre l’Union africaine et les groupes armés est prévu lundi, le 27 août, avec pour objectif de parvenir à un accord politique pour mettre un terme aux violences qui persistent. Certains membres des groupes armés qui seront à la table des négociations sont toutefois suspectés d’avoir commis de nombreuses exactions contre les populations civiles telles que des meurtres, viols, des cas d’esclavage sexuel, de torture, de pillage, de persécutions et de destructions d’édifices religieux. Pour les défenseurs des droits de l’Homme le dialogue politique ne doit pas exclure que justice soit rendu aux vicitimes de ces violences.
Cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter les précisions de Pierre Brunisso, il coordonne les activités de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme en Centrafrique.