Pas de gouvernement pour Noël
18 décembre 2017"Le nouveau réalisme de la CSU" , titre la Berliner Zeitung qui commente l'une des réflexions qui a accompagné le Congrès du parti. Les chrétiens sociaux de Bavière se sont enfin fait à l'idée qu'ils pourraient perdre la majorité absolue, et c'est une révolution, affirme Daniela Vates.
La journaliste rappelle qu'en 2008, lors d'une élection régionale, un chef du parti et un ministre-président avaient dû céder leur place parce que la CSU avait obtenu un score inférieur à 50%. Le parti fait désormais preuve de réalisme. Peut-être a-t-il tiré des leçons des négociations de coalition : plus on règne seul, moins on est prêt à faire des compromis.
Pas de gouvernement pour Noël
Ces négociations font l'objet d'une caricature dans la Berliner Zeitung. On voit un paquet cadeau qui porte l'inscription "formation d'un gouvernement" et dans lequel on aperçoit notamment Angela Merkel et Martin Schulz, le chef des sociaux-démocrates. A côté, le Père Noël dont la hotte est déjà bien remplie, et qui dit à son collègue le lapin de Pâques : "malheureusement, ce paquet n'est pas prêt. C'est toi qui devras le livrer."
Le SPD avait la possibilité de se débarrasser de la chancelière. Mais le parti en a décidé autrement, constate la Süddeutsche Zeitung. La social-démocratie aurait-elle perdu la tête, se demande le commentateur ? Non ! D'un point de vue tactique, cette décision était la bonne, affirme le quotidien de Munich. Car le parti garde ainsi la possibilité de fournir le prochain chancelier, en 2021.
Le SPD serait-il en train de devenir raisonnable se demande pour sa part la Frankfurter Allgemeine Zeitung. La devise du parti a beau être "le pays d'abord, le parti ensuite", force est de constater, écrit la faz, que cette fois le parti a fait attendre le pays !
L'Autriche dirigée par le parti conservateur ÖVP et la formation d'extrême droite FPÖ
Le nouveau gouvernement autrichien formé par la droite et l'extrême-droite s'est engagé à suivre la voie proeuropéenne. Mais que cela signifie-t-il? s'interroge la Süddeutsche Zeitung. L'Europe que défendent la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron n'a rien à voir avec celle que prône le Hongrois Viktor Orban. A l'avenir, affirme le journal de Munich, l'Autriche devrait se rapprocher davantage de Orban que de Macron et de Merkel.
Quant au rôle de pont entre les différents pays pour lequel l'Autriche est prédestiné, de par sa situation géographique et son histoire, le nouveau gouvernement est trop radical pour pouvoir le jouer, écrit la Süddeutsche Zeitung.