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Pas de putschiste au sommet USA/Afrique, sauf Mahamat Déby

13 décembre 2022

Les Etats-Unis considèrent les putschistes au pouvoir comme illégitimes, mais ils se fient à l'Union africaine pour le cas tchadien:

Image combinée des présidents Mamady Doumbouya (Guinée); Mahamat Idriss Deby (Tchad) et Assimi Goita (Mali)
Les présidents Assimi Goita du Mali et Mamady Doumbouya de la Guinée ne sont pas invités à Washington, mais Mahamat Idriss Déby Itno du Tchad, lui, fait exception.

"Par concertation avec l'Union africaine, les pays qui sont dirigés par les putschistes, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, n'ont pas été invités car l'UA les a suspendus", selon Johann Schmonsees, le porte-parole en langue française du département d'Etat américain. 

Les explications du diplomate américain s'alignent donc sur celles de l'Union africaine qui estime que les militaires au pouvoir ont violé la Constitution de leur pays, en prenant le pouvoir par la force. 

Mais cette position, logique du point de vue de la défense de la démocratie, conduit à un paradoxe dans la mesure où deux des principaux pays menacés par le djihadisme, le Mali et le Burkina Faso, seront absents des discussions, explique Johann Schmonsees : "Les Etats-Unis préfèrent toujours travailler avec ses partenaires sur le continent et l'un des partenaires les plus importants, c'est l'Union africaine. Et nous parlons toujours avec les partenaires régionaux, avec l'Onu et le rassemblement des pays africains qui luttent contre le même défi. Nous préférons travailler comme cela sur le plan multinational". 

Le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso n'est pas parmi les invités de Joe Biden.Image : AA/picture alliance

Pourquoi alors inviter le Tchad?

Aujourd'hui, dans les rues de Washington, des manifestations ont eu lieu, notamment contre Mahamat Idriss Déby . A la question de savoir si l'invitation par l'Union Africaine et les Etats-Unis du président tchadien ne sonnait pas comme une contradiction, Johann Schmonsees est resté sur la ligne de l’Union africaine : 

"La décision sur les invitations a été très claire : les chefs d'Etat des pays qui sont suspendus par l'Union Africaine n'ont pas été invités". 

D'autres pays qui, pour le moment, n'ont pas de relations diplomatiques avec Washington, notamment l'Erythrée, n'ont pas été non plus invités. Le Zimbabwe, quant à lui, sera représenté tout au long du sommet par son chef de la diplomatie étant donné qu'Emmerson Mnangagwa,  le président, est sous sanctions imposées par Washington. 

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