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Pascal Lissouba est mort

Arsène Severin
24 août 2020

L'ancien président du Congo, Pascal Lissouba, est décédé ce matin en France. Il avait 88 ans

Pascal Lissouba
Pascal Lissouba (1931-2020)Image : Getty Images/I. Sanogo

Au Congo-Brazzaville, de nombreuses réactions sont enregistrées à la suite du décès lundi en France de l’ancien président Pascal Lissouba. Il a été président du Congo entre 1992 et 1997 avant d’être détrôné à la suite d’une guerre civile.

L’ancien président Lissouba souffrait de la maladie de Alzheimer.   
La nouvelle de ce décès a été confirmée par son fils, Jéremy Lissouba et par son parti l’UPADS. Ils ont tous exprimé des sentiments de regret.

Premier président élu après l'avènement de la démocratie

Claudine Munari a été sa directrice de cabinet. Elle se dit heureuse d’avoir appris aux côtés de Lissouba. "C’est avec qui on a partagé les passions pour le Congo…C’est un grand choc ! Il restera pour moi la référence", indique-t-elle, triste.
Ils sont nombreux à Brazzaville à témoigner de l’action politique de Pascal Lissouba, premier président élu après l’accession du pays à la démocratie. 
Clément Mierassa, opposant à Lissouba, a été son ministre lors de la crise entre majorité et opposition en 1993. "J’avais tenu à lui préciser que j’étais à l’opposition, et il le respectait. Je crois que beaucoup de gens ne le connaissaient pas. C’est vraiment un homme de dialogue", a-t-il témoigné. 

Un scientifique reconnu
C’est grâce à Pascal Lissouba que le Congo a obtenu en 1994 plus de part dans le partage de production pétrolière. Christian Bouanga, juriste et proche de la majorité présidentielle, reconnaît un homme de grande renommée. 
"Le président Lissouba est un monsieur qui a très certainement, dans les conditions qui étaient les siennes fait honneur à la République du Congo. Il reste cette personne que la République respectera, parce que n’oublions pas que, au-delà de son statut d’homme politique par lequel il a été connu, il a été un scientifique mondialement reconnu".
Pour le porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla, le Congo a perdu un homme de valeur, et l’Etat est prêt à s’associer à l’organisation de ses obsèques.
"Chez nous les bantous, il y a un principe de base, quelles soient les fonctions et les dignités occupées par le défunt, c’est à la famille biologique d’indiquer quelles sont ses volontés, notamment les obsèques. L’Etat reste attentif à la position de la famille", a précisé le porte-parole du gouvernement.
Elu en 1992, Pascal Lissouba qui avait promis de faire du Congo une petite Suisse a connu un règne plein de violences politiques et militaires. En 1997, Lissouba fut débarqué par son prédécesseur, Denis Sassou N’Guesso au terme de 5 mois de guerre civile.

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