Il semble indéboulonnable. À 85 ans Paul Biya affrontera huit candidats dans tout juste un mois pour, une nouvelle fois, tenter de garder son siège à la présidence de la République. Il se représente pour un septième mandat consécutif après quasiment 36 ans de règne. Et pourtant, certains de ses proches ont décidé de ne plus le soutenir. C'est le cas de Christian Penda Ekoka, économiste, conseiller à la présidence, membre du RDPC, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais au pouvoir. Il vient de lancer le mouvement "AGIR" qui ne soutiendra pas Paul Biya, le président sortant.

Cap sur la jeunesse

Ce mouvement a pour ambition de "changer les mentalités". "Les gens vivent dans le défaitisme, la résignation", raconte le conseil. "Les gens n'ont pas été élevés dans la mentalité de changer l'ordre des choses. On ne peut faire ça qu'avec la jeunesse", insiste Christian Penda Ekoka. Il cite la crise anglophone, "symbole d'une crise nationale", la crise de croissance, l'aggravation de l'insécurité. "Tout cela est le symptôme d'une maladie politique". 

Quant à savoir si "AGIR" soutiendra un candidat à la présidentielle, Christian Penda Ekoka botte en touche. "C'est le mouvement qui décidera". Vous pouvez écouter l'interview de Christian Pendka Ekoka en intégralité en cliquant sur l'image ci-dessus.