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La France et l'Afrique contre la piraterie en mer

Noël Tadégnon
19 septembre 2017

Le golfe de Guinée est en proie à des actes de piraterie. Pour y faire face, la marine française a mené une série d'exercices en mer.

Militäroperation gegen Piraten im Golf von Guinea
Image : DW/N. Tadegnon

"Notre but, c’est que la liberté de navigation continue d’être assurée dans le Golfe de Guinée"

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Des membres de la marine Nigériane prennent d’assaut un navire marchand attaqué par des pirates au large du golfe de Guinée. A bord, ils sont à la recherche des pirates qui, au passage, ont blessé un membre de l’équipage.

Il s’agit en fait d’un exercice pour initier les marines du golfe de Guinée aux différents types d’interventions en mer. Le capitaine de corvette Kokou Tena de la marine togolaise voit la manoeuvre d'un bon oeil : "Il est très important que nos personnels soient vraiment aguerris pour lutter contre ce genre de menaces.", explique-t-il.

Image : DW/N. Tadegnon

Le golfe de Guinée est une zone vaste de près de 6.000 kms de côtes. La région regorge d’importantes richesses en hydrocarbures et ses eaux sont également riches en ressources halieutiques. Et alors que l’exploitation de ces richesses a fortemment fait augmenter les flux maritimes, les pirates en profitent. La pêche illicite en aussi en augmentation.

"Pour faire face efficacement à ces actes, il faut une coopération et des actions concertées entre les marines", soutient le Capitaine de vaisseau Jean Porcher, commandant du Dixmude, bâtiment de projection et de commandement de la Marine française.

Image : DW/N. Tadegnon

La coopération pour mettre fin à la piraterie

"Notre but, c’est que la liberté de navigation continue d’être assurée dans cette zone comme ailleurs dans le monde", a affirmé le commandant à notre correspondant sur place. "C’est bien d’amener les pays africains qui développent leurs marines et leurs méthodes d'actions, à progresser dans ce domaine, à travailler ensemble parce que chaque pays indépendamment n’y arrivera pas. C’est compliqué d’opérer en mer" a-t-il conclu.

Les exercices dénommés "African Nemo" ont impliqué les marines du Nigeria, du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal. Ils permettent d’entraîner les unités navales, les équipages et les centres de commandement.

Les exercices coordonnés par le bâtiment de projection et de commandement Dixmude permettent la prise en charge progressive de leur sécurité par les pays du Golfe de Guinée.

 

 

Noël Tadégnon Correspondant au Togo pour le programme francophone de la Deutsche Welletadegnon