Polémique suite à la présidentielle malienne
31 juillet 2013Trois jours après le scrutin du 28 juillet, l'annonce du ministre de l'Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly a créé la surprise et suscite déjà la contestation au niveau de certains candidats. Mais dans le camp d'Ibrahim Boubacar Keïta on savoure déjà la victoire, même si aucun chiffre n'a encore été donné.
IBK en tête
Dans les rues de Bamako, les partisans d'Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé IBK, n'ont pas caché leur joie car les premières tendances, à l'issue de ce scrutin sont favorables à leur candidat. C'est du moins ce qu'affirme le ministre de l'Administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly :
« Déjà à ce stade, il y a des tendances qui se dégagent. Il y a un candidat, en l'occurrence Ibrahim Boubakar Keita, qui a une large avance sur les autres candidats. Les écarts sont importants. Si ces écarts sont confirmés, il n'y aura pas de second tour à l'élection présidentielle du 28 juillet. »
Il n'y aura donc peut être pas de second tour, mais pour le moment rien n'est encore tout à fait certain. Si le ministre a bien précisé que les résultats ne portent pour l'instant que sur un tiers des bulletins déjà dépouillés, il a par contre refusé de donner des chiffres précis.
Une annonce rejetée
Dans les camps des autres candidats, notamment celui de Soumaila Cissé qui arriverait en deuxième position, c'est l'indignation. Inna Maiga est l'une de ses partisanes :
« On n'est pas d'accord avec ce qui s'est passé. Le ministre a donné des résultats, on lui demande des pourcentages, il n'a pas donné de pourcentages. Même si on doit sortir dans la rue, on sortira pour protester. »
Certains des adversaires d'Ibrahim Boubacar Keïta ont par ailleurs appelé à la démission du ministre chargé de l'organisation du scrutin et l'instauration d'une commission internationale pour procéder au dépouillement dans l'hypothèse de la tenue d'un second tour. Pour le candidat Soumaila Cissé, il ne fait aucun doute que ce second tour aura bien lieu.
« Nous connaissons ce pays, nous connaissons les forces politique dans ce pays depuis 1992. Aujourd'hui un deuxième tour est indispensable et inévitable au Mali. »
Les résultats complets du premier tour de la présidentielle sont attendus d'ici la fin de la semaine.
En cliquant sur le lien ci-dessous, écoutez l’analyse de Mamadou Samaké, enseignant à l’université des sciences juridiques et politique de Bamako.