Portrait : Stuttgart, la ville à l’étoile
16 novembre 2010
Elle ne cesse de tourner au sommet de la tour de la gare principale : l’étoile Mercedes. Elle ne laisse aucun doute sur la principale activité économique de Stuttgart : l’industrie automobile. C’est ici que Daimler et Porsche ont leur siège. De plus, de nombreuses entreprises sous-traitantes se sont installées dans la région. Pas étonnant que ce secteur industriel regroupe la majorité des emplois : Daimler est le plus grand employeur avec 71 000 personnes. Tout le monde ou presque a dans sa famille ou dans ses relations quelqu’un qui « bosse chez Daimler » comme on dit ici. A Stuttgart, « bosser » n’est pas un terme argotique mais un terme plein de respect pour synonyme de « travailler ».
Vivre au fond du chaudron
Avec 590 000 habitants, Stuttgart est entrée au club des grandes villes d’Allemagne. Mais la métropole souabe ne « fait » pas grande ville. Certes, de nombreuses artères à plusieurs voies mènent au centre-ville, mais une fois là, la vie de la cité se concentre dans un centre à taille humaine : la grande rue commerçante de la « Königstraße » (Rue Royale), les bars et les cafés, l’Opéra, les musées et les cinémas. Tout cela se trouve dans ce que les habitants surnomment le « chaudron », désignant ainsi la vallée dans laquelle se trouve la capitale régionale du Land de Bade-Wurtemberg. Un chaudron dont les parois sont les pentes des vignobles alentours.
A la recherche des traces de l’Histoire
Stuttgart est la plus vertes des villes allemandes et la municipalité a conféré à la plupart des espaces verts le caractère de zone naturelle protégée. Pourtant, nul ne pourrait dire au premier abord que la ville est belle, ni même que c’est une oasis de verdure. Largement détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, sa reconstruction a certes été rapide mais sans pour autant accorder l’attention nécessaire aux bâtiments historiques. Stuttgart devait s’adapter au XXe siècle et ouvrir la voie à la voiture. Même les zones encore intactes ont alors été démolies et reconfigurées en conséquence. Mais à l’écart des grandes artères de circulation, l’on trouve encore aujourd’hui des petits coins chargés d’histoire. Comme le « Bohnenviertel » (Quartier aux Haricots), qui fut le premier quartier résidentiel au XVe siècle déjà. Ici, on trouve encore des pavés et de superbes bâtisses anciennes abritant chineurs, antiquaires, cafés et bars à vins.
Etudier au Château
Les châteaux des ducs et des rois ont heureusement été conservés. Ils sont cinq au total. Le nouveau château, au cœur de la ville, entouré d’une superbe place et du parc attenant, le « Schlosspark » (Parc du Château), est le plus connu. Aujourd’hui, cette construction baroque abrite le ministère régional des Finances et de la Culture. Le gouvernement du Land l’utilise également pour des réceptions. Mais les étudiants sont aussi des hôtes bienvenus au château. Du moins, au « Schloss Hohenheim » (Château Hohenheim). C’est ici en effet que se trouve la plus ancienne université de la ville, l’université Hohenheim, l’une des douze que compte la cité.
Auteur : Janine Albrecht
Edition : Naïma Guira