Mi-juin, le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, avait exigé le départ  "sans délai" de la mission de l'Onu, pointant du doigt  "l’échec" de cette dernière et arguant notamment d’une crise de confiance entre les autorités maliennes et la Minusma. Selon Abdoulaye Diop, la Minusma  semble devenir une partie du problème en alimentant les tensions communautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité.  Pour le gouvernement du Mali, le constat est clair : la Minusma n’a pas atteint son objectif fondamental.

En place depuis 10 ans, la Minusma emploie pourtant des milliers de personnes au Mali : des analystes aux traducteurs en passant par les chauffeurs et les médiateurs communautaires.

Quelles seraient les conséquences du départ de la Minusma, notamment dans le nord du Mali où la population semble souhaiter son maintien ? Eric Topona a posé la question à Mohamed Amara, enseignant à l’université des lettres et des sciences humaines de Bamako, auteur de Le Mali rêvé et Les Marchands d’angoisse, le Mali tel qu’il est, tel qu’il devrait être.

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