Pour qui sonne le glas...
26 novembre 2009Que les choses soient claires, relève la Frankfurter Rundschau. Si le « Soli », comme on surnomme cet impôt en Allemagne, saute, cela n'a rien à voir avec l'Est et l'Ouest. L'aide financière apportée aux nouvelles Régions est versée indépendamment des recettes de cet impôt. À la différence de la TVA ou de l'impôt sur le revenu dont l'utilisation est prescrite, la République fédérale peut utiliser les milliards du « Soli » comme bon lui semble. C'est pour cela d'ailleurs que cet impôt existe encore, car il est plus facile à un gouvernement de maintenir cette taxe que de la supprimer et d'imposer de nouvelles augmentations fiscales dont il devra partager les recettes avec les régions et les communes.
La coalition serait bien inspirée de réfléchir sérieusement à la supression du « Soli », estime die Welt. Car les hommes politiques qui attendent que la justice leur montre le chemin avant d'agir font plutôt figure d'opportunistes. Dans quelques années, les nouvelles Régions auront rejoint les moins favorisés des anciens Länder et alors, les aides du pacte de solidarité seront réduites progressivement. Le quotidien aussi revient en première page sur la condamnation pour dopage de Claudia Pechstein.
Ce qui fait dire à la Süddeutsche Zeitung : ceci sonne non seulement le glas de la carrière de cette athlète aux cinq médailles olympiques, mais c'est aussi la fin du rêve d'une sixième médaille aux prochains Jeux Olympiques d'Hiver. En outre, la porte est maintenant ouverte à la condamnation pour dopage sur la seule base de résultats d'analyses dépourvus de toute preuve directe de l'utilisation d'un produit dopant. La présomption d'innocence qui devrait aussi valoir dans le monde du sport est ainsi mise hors-jeu. Comme ses confrères, le quotidien de Munich commente aussi l'avenir d'Opel et relève qu'en juin dernier, les Américains voulaient fermer les usines de Bochum et d'Eisenach et qu'aujourd'hui, ces deux sites bénéficient d'un avenir garanti. Comment avoir confiance ?
On oublie surtout aujourd'hui, insiste la Frankfurter Allgemeine Zeitung, que malgré deux modèles à succès, l'Insignia et la Corsa, Opel est plutôt à la traîne par rapport à ses concurrents. Et si l'on oublie aussi que tout euro dépensé pour Opel est un euro dépensé contre ses concurrents, qui doivent s'imposer sans aides publiques sur le marché international, que l'on se rappelle pourtant que Opel et Vauxhall appartiennent à General Motors et pas aux contribuables britanniques ou allemands.