Poursuite du procès pour génocide en Irak
8 janvier 2007En Irak, le procès pour génocide intenté à l’ancien gouvernement de Saddam Hussein se poursuit en l’absence du principal accusé, au grand dam de nombreux Kurdes. C’est désormais le cousin de l'ancien président irakien, Ali Hassan al Madjid, dit « Ali le chimique », ainsi que six autres responsables du parti Baas, qui doivent répondre de leur rôle dans la campagne « Anfal » menée contre les Kurdes irakiens en 1988. Saddam Hussein a en effet été exécuté suite à sa condamnation pour génocide sur des villageois chiites en 1982.
Une exécution qui n’a pas fini de peser sur le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Appelé par les organisations de défense des Droits de l’homme à annuler la condamnation à mort des co-accusés de Saddam Hussein, et par des responsables chiites à accélérer leur exécution, Nouri al-Maliki a rejeté les critiques internationales concernant la pendaison de l’ancien président irakien, qu’il considère comme une affaire de politique intérieure. C’est également l’avis du conseiller de sécurité nationale Mowafak al-Rubaie :
« Le plus important dans tout cela est que Saddam est parti et que nous en avons fini avec lui. Maintenant nous parlons de l’Irak de l’après-Saddam. Et l’Irak de l’après-Saddam est totalement différent. Il faut que les trois communautés se rejoignent. Les Kurdes, les Chiites et les Sunnites doivent travailler ensemble. »
Sur le terrain, une attaque sur un autobus transportant des travailleurs vers un quartier chiite de Bagdad a fait quinze morts et autant de blessés. Pour mettre un terme aux violences intercommunautaires qui ravagent le pays, le futur plan Bush devrait, d’après des informations du New York Times, demander au gouvernement irakien d'intégrer davantage de représentants de la minorité sunnite dans le processus politique national. Un autre volet serait une loi sur la répartition des recettes pétrolières entre régions et communautés.