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Présidentielle afghane : on crie à la fraude

Bob Barry, afp,Reuters, dpa6 avril 2014

Les Afghans sont massivement sortis pour désigner un nouveau président. Samedi, le scrutin s'est déroulé dans le calme. Mais, ce dimanche, une bombe a explosé à Kunduz. Au moins trois personnnes ont été tuées.

Les femmes afghanes étaient fortement mobilisées
Image : DW/Q.Wafa

Soulagement général en Afghanistan au lendemain du scrutin présidentiel. Selon la commission électorale indépendante, plus de la moitié des électeurs ont accompli leur devoir civique. Si ce taux de participation ( plus de 50% ) est confirmé, il sera alors largement au dessus de celui de la dernière présidentielle en 2009, qui n'était que de 30%. Les autorités gouvernementales parlent d'un succès immense mais les trois principaux favoris du scrutin, tous anciens ministres du président sortant Hamid Karzai, dénoncent d'ores et déjà des fraudes massives tout en saluant la mobilisation des électeurs. La Commission électorale des plaintes a indiqué avoir reçu plus de 1.200 réclamations faisant état de "bourrages d'urnes", de "pénuries de bulletins" dans les bureaux de vote ou encore d'employés électoraux "maltraités" et d'électeurs "influencés".

Réactions intenationales

Le Conseil de sécurité de l'ONU a loué le "courage des Afghans qui ont voté malgré les menaces et les intimidations terroristes de groupes extrémistes". Les Nations-unies estiment que ces élections "représentent une autre étape majeure dans la prise en charge totale de la sécurité du pays par les Afghans eux-mêmes. Si le déchaînement d'attaques promis par les talibans n'a pas eu lieu, au moins vingt personnes dont quatre civils et seize membres des forces afghanes ont tout de même péri dans des violences. Dans la province de Kunduz, située dans le nord, une bombe artisanale a explosé ce dimanche au passage d'un camion transportant des bulletins de vote. Trois personnes ont été tuées.

Le temps des amitiés éprouvéImage : picture-alliance/dpa

Retrait des forces internationales

Le président américain, Barack Obama, s'est entretenu avec son homologue Hamid Karzaï. Washington a informé Kaboul de son retrait militaire total d'Afghanistan fin 2014, tout en laissant ouverte la possibilité de signer un nouvel accord pour la présence américaine, a expliqué la Maison Blanche dans un communiqué. Depuis des mois, le président Hamid Karzai, refuse de signer l'accord bilatéral de sécurité (BSA) pour une présence américaine dans son pays après la fin de la mission de l'Otan prévue en décembre.

L'ISAF partira du pays dès fin décembreImage : picture alliance / AP Photo

Quelques 51.000 soldats de l'Otan devraient quitter l'Afghanistan d'ici à la fin de l'année.

Les résultats préliminaires du premier tour ne seront pas connus avant 24 avril.

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