La non représentation des partis à cette élection présidentielle varient. Il y a d'abord ceux qui n'ont pas rempli les conditions d'éligibilité en vigueur. C'est le cas de l'Alliance pour la paix, la démocratie et la réconciliation qui se ne sera pas représentée à la prochaine présidentielle. Du coup le président dudit envisage soutenir un autre candidat.

"Nous allons jongler et voir les intérêts ou les pertes. Surtout on va analyser les risques. En attendant, j’invite la population en général à choisir celui qui peut emmener le changement, puisque le Burundi a besoin d’un changement. Sinon, si l’on continue de la même manière, le Burundi peut même tomber en faillite", affirme Gabriel Banzawitonde.

Deux autres partis n'ont pas pu se présenter. Car leur dossier de candidature a été rejeté. C'est le cas du parti Conseil des Patriotes (CDP). Fraîchement rentré d’exil, Anicet Niyonkuru, son président compte tout de même poursuivre son combat politique.

"Le parti CDP a été créé pour asseoir une vraie démocratie et lutter pour le développement durable au Burundi. Nous continuons à lutter pour l’objectif qui nous a fait venir au Burundi", indique Anicet Niyonkuru, qui faisait partie du CNARED, a coalition de l'opposition en exil.

Forts soutiens

En attendant, c'est le candidat du parti au pouvoir CNDD-FDD (conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie), le général-major Évariste Ndayishimiye, qui enregistre le plus de soutiens. Les dissidents du parti Union pour le Progrès National (UPRONA) ont décidé de lui apporter leur soutien le samedi 18 avril en plus de trois autres formations politiques. C’est aussi le cas de la coalition de l’opposition participative COPA 2020.

"Nous avons constaté que le prochain et meilleur candidat doit avoir un sens élevé des intérêts supérieurs de la nation, mais également avoir une maîtrise des questions de défense. C’est pourquoi nous avons pris l’option de battre campagne et de voter massivement pour le général-major Évariste Ndayishimiye , candidat du CNDD-FDD", explique le président de cette coalition, Jean de Dieu Mutabazi.

Présidentielle maintenue malgré le Covid 19

À un mois de la présidentielle du 20 mai maintenue malgré la pandémie de coronavirus, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dispense des formations pour le bon déroulement du processus.

Mais sur le plan sanitaire, les mesures du gouvernement se limitent pour l'heure aux seules règles d’hygiène et de distanciation sociale.

En revanche, le ministère des affaires étrangères a déjà annulé le scrutin pour la diaspora burundaise en raison officiellement de cette pandemie.