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Première campagne de vaccination contre le paludisme

24 avril 2019

Dans trois pays africains, des enfants âgés de moins de deux ans vont bénéficier d'un vaccin test contre le paludisme : au Malawi, au Ghana et au Kenya.

Kenia | Malaria Medizin Mosquirix
Image : picture-alliance/dpa/AP Photo/File/K. Prinsloo

Début de la toute première campagne de vaccination-test contre le paludisme. Trois pays sont concernés : le Malawi, le Ghana et le Kenya, qui vont faire vacciner les enfants âgés de 2 ans maximum.

Lors des tests cliniques, ce vaccin a montré son efficacité dans quatre cas sur dix, et s’est avéré efficace pour trois malades sur dix pour les traitements du paludisme sévère chronique. Ce vaccin est encore incomplet, mais l’Organisation mondiale de la santé espère qu’il sera administré à 360 000 enfants dans les trois pays pilotes, dans des zones à taux de prévalence modéré.

Image : picture alliance/dpa/K.-J. Hildenbrand

Pedro Alonso, directeur du programme global contre le paludisme au sein de l’OMS reconnaît que ce vaccin n'est pas encore la panacée, mais qu'il constitue une avancée importante dans la lutte contre la maladie :

"On peut se demander pourquoi nous n’attendons pas d’avoir trouvé un meilleur vaccin. Eh bien, c’est que nous sommes bien conscients d’avoir affaire ici à un organisme très résistant, et il s’agit-là du tout premier vaccin contre le parasite du paludisme chez l’humain. Les parasites sont des organismes extrêmement complexes, bien plus que les virus ou les bactéries. C’est pourquoi on a mis 30 ans à mettre au point ce vaccin. Et je rappelle souvent qu’il y a 30 ans, quand on avait développé les moustiquaires imprégnées, on avait eu affaire au même scepticisme : elles ne prémunissaient que contre 40% des cas de maladie, c’est la même efficacité que le vaccin d‘aujourd’hui. Mais les moustiquaires imprégnées ont permis de réduire de façon significative la mortalité et sont devenues une pierre angulaire, voire la colonne vertébrale de la lutte contre le paludisme. Elles ont permis de sauver plus de 7 millions de vies."

Les moustiquaires imprégnées ont permis de sauver des millions de vies.Image : picture alliance/dpa/E. Morrison


Un enfant meurt du palu toutes les deux minutes

Au Malawi, Alinafe Tsitsi,mère de famille, est venue au centre faire vacciner son enfant: 

"C'est le palu dont souffre mon mari qui m'a incitée à venir ici pour le vaccin. J'ai entendu parler dans mon village de la campagne de vaccination menée par l'hôpital pour les enfants. La malaria, c'est une maladie dangereuse. Quand j'ai vu comme mon mari souffrait de son palu, je me suis dit qu'il fallait que j'évite à mes enfants de tomber malades eux aussi, parce que ce serait encore pire chez eux. Je ne veux pas voir mes enfants souffrir, alors je les fais vacciner."

Chaque année, le paludisme continue de tuer des centaines de milliers de personnes en Afrique, parmi lesquelles 250 000 enfants. Ceux âgés de moins de cinq ans sont les plus exposés à des complications qui peuvent être mortelles.

Le 25 avril de chaque année est la Journée mondiale dédiée à la lutte contre le paludisme dans le monde.

(avec agences)