Michel Kafando reste sous pression
24 septembre 2015Le président burkinabé renversé par un coup d'Etat il y a une semaine a repris mercredi les rênes du pouvoir, un grand pas en avant vers une fin de crise au Burkina. Le Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, l'ensemble du gouvernement et l'assemblée intérimaire ont également repris du service. Le point ci-dessus avec notre correspondant à Ouagadougou, Richard Tiéné.
"Le putsch est terminé, on n'en parle plus"
Michel Kafando a été renversé le 17 septembre par un coup d'Etat mené par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d'élite de l'armée burkinabè et garde prétorienne de l'ancien président Blaise Compaoré. "Le putsch est terminé, on n'en parle plus", a déclaré le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré, à la sortie de la cérémonie. Conformément à l'accord signé entre les militaires loyalistes et les putschistes de Gilbert Diendéré, le RSP a accepté de rester cantonné dans son camp tandis que l'armée a promis de reculer les troupes de 50 km de Ouagadougou.
Pour autant, l'unité d'élite de l'armée burkinabè n'est toujours pas désarmée. Va-t-elle réellement l'être ? Quelle peut être la puissance de nuissance de la garde prétorienne de l'ancien président Blaise Compaoré ? Difficile, après le putsch, d'imaginer le RSP assigné à la protection du président Kafando... Ecoutez ci-contre l'analyse de Jean-Jacques Wondo, spécialiste des questions militaires et chercheur associé au GRIP, le groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité en Belgique.
Du côté des réactions internationales, l'Union européenne s'est félicitée du retour au processus de transition au Burkina et a salué le rôle majeur de la Cédéao et de plusieurs dirigeants africains pour ramener la stabilité dans le pays.