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"Prendre aux pauvres et donner aux riches"

Audrey Parmentier
20 décembre 2017

Les journaux reviennent sur les accusations de l'office anti-cartel allemand à l'encontre de Facebook. Quant aux éditions en ligne, elles commentent l'adoption par le Sénat de la réforme fiscale de Donald Trump.

USA Donald Trump vor einem "Merry Christmas" Schild
Image : Reuters/K. Lamarque

D'après le Spiegel online, il semble que ce soit le premier succès politique remporté par le président depuis qu'il a pris ses fonctions en janvier, constate l'édition en ligne de l'hebdomadaire, qui cite le précédent échec de Trump : la suppression de la réforme de la santé mise en place par Barack Obama.

Le locataire de la Maison Blanche  va-t-il enfin tenir l'une des promesses les plus importantes qu'il avait faites durant la campagne électorale ? A savoir, des baisses d'impôts conséquentes pour les familles américaines de la classe moyenne ? Il semble que non, répond le Spiegel online. En tout cas pas sur la durée. Car si tout indique que les impôts des entreprises et ceux des plus riches vont baisser, les 40% d'Américains les plus pauvres, eux, devront payer davantage à partir de 2027.

Le sénateur de Floride Marco Rubio a exigé que le crédit d’impôt par enfant soit doublé à 2 000 dollars.Image : picture alliance/dpa/newscom/E. Schaff

La Frankfurter Allgemeine Zeitung parle elle aussi d'une victoire qui pourrait bien se retourner contre Trump. Mais, explique le quotidien de Francfort, pour le président américain, il était primordial de fournir à ses partisans un succès symbolique avant la fin de l'année Et le journal de citer les différents Tweets du président américain qui évoquent entre autres « la plus grande réforme fiscale et la plus importante baisse d'impôts de l'histoire des Etats-Unis ».

Voilà qui lui permet de souffler un peu car le reste du bilan n'est pas fameux : la construction du mur à la frontière avec Mexico ? Repoussée. L'arrêt total de l'entrée des musulmans aux Etats-Unis ? Edulcoré. La paix au Proche-Orient? Plus éloignée que jamais.

Facebook nous espionne

Les journaux reviennent par ailleurs sur les critiques de l'office anti-cartel allemand concernant Facebook. Cette autorité reproche au géant américain de collecter - via des réseaux tiers - des masses d'informations sur ses usagers à leur insu.

Image : Reuters/D. Ruvic

Pour la Süddeutsche Zeitung, ce devrait être l'une des tâches essentielles des états démocratiques que de promouvoir une utilisation responsable des données échangées sur Internet.

Quant à la Frankfurter Rundschau, elle interpelle ses lecteurs "Tu n'es pas le client mais le produit!". Le géant américain de l'Internet met à disposition de ses utilisateurs une plateforme de communication et d'autopromotion. Mais à quel prix ? La divulgation de données sensibles. Oui, précise le quotidien, Facebook nous espionne. L'office anti-cartel tente désormais de l'en empêcher. Il était temps.